L’organisation départementale est en marche. Et Bertrand Mas-Fraissinet est aux manettes. Il l’a dit lors de sa cérémonie de vœux, vendredi 11 janvier à La Coque. Après sa nomination au poste de référent départemental LREM 13, en novembre dernier, il s’est employé à constituer une équipe « efficace et dynamique ». Celle-ci est constituée de près d’une quarantaine de personnes, avec des fonctions précises et réparties au sein de quatre pôles spécifiques. Elle est surtout représentative des axes prioritaires portés par le nouveau référent, à savoir la proximité, l’incarnation et une implication forte en vue des municipales de 2020. Et cela passe par un mouvement qui joue la transparence pour plus de lisibilité et surtout de visibilité territoriale.
Porter une parole politique « plus forte »
C’est tout l’enjeu du pôle politique. En son sein a été créé un conseil des territoires pour répondre au défi de la proximité. Une nouveauté qui n’existe encore dans aucun autre mouvement En Marche en France. Il sera animé par Jean-Pierre Serrus, maire de La Roque-d’Anthéron, ancien vice-président de la Métropole Aix-Marseille Provence, délégué à la mobilité, qui devient responsable des relations avec les élus (ancienne fonction de Bertrand Mas-Fraissinet). C’est avec « beaucoup d’enthousiasme » d’ailleurs, que Jean-Pierre Serrus prend ses nouvelles fonctions. Cet outil va nous permettre de travailler au plus près de la réalité, d’avoir une représentation partout sur les territoires et de préparer un véritable programme. Nous sommes déjà au travail », confie-t-il à l’occasion de la présentation de l’équipe, mardi 15 janvier, au restaurant le Mund Art, situé dans le 2e arrondissement de Marseille, à deux pas de la rue de la République côté Joliette.
Du travail il y en a. Jean-Pierre Serrus aura pour mission d’établir un “scan” politique du territoire, préparer les échéances électorales en lien avec les parlementaires LREM et les relais territoriaux et préparer, et animer le comité politique. Jean-Pierre Serrus sera assisté par deux adjoints : Pascal Chamassian, ancien candidat LREM aux législatives dans le 6e secteur face à Valérie Boyer (LR) et Jérôme Santilli, député suppléant de Monica Michel, députée de la 16e circonscription. Dans ce pool, Lila Lokmane, chef d’entreprise, aura en charge les relations avec le MoDem.
« Le conseil des territoires vise à porter une parole politique plus forte, renforcer l’ancrage de notre mouvement et donner un rôle propre aux élus LREM des collectivités territoriales des Bouches-du-Rhône non membres du comité politique », insiste Bertrand Mas-Fraissinet, « c’est-à-dire qu’ils doivent être adhérents de LREM et ne pas siéger dans un groupe qui n’est pas de la majorité présidentielle. C’est très important ». C’est la raison pour laquelle, le pôle politique comprend deux collèges : un collège d’élus LREM des collectivités territoriales, (en cours de constitution) et un collège de six membres LREM tirés au sort et siégeant au Conseil national.
Un ancrage territorial plus affirmé
Le renforcement de l’ancrage territorial passe aussi par le pôle territoire. Il est constitué des huit relais territoriaux (hors Marseille) contre quatre auparavant, et est organisé par « pays » et par circonscription. Guillaume Rebord, du pays de Salon (8e circonscription) en est le coordinateur. Parmi les missions fixées, les huit relais devront s’atteler à renforcer la mobilisation des adhérents et leur participation à la vie du mouvement, faciliter la diffusion des informations et l’organisation des actions LREM, proposer des axes d’amélioration sur l’organisation sur le terrain ou encore identifier des talents. Ils devront également participer à l’élaboration de la cartographie politique de leurs territoires respectifs en relation avec le comité politique.
A côté de ce pôle, le référent a décidé de monter une équipe « spéciale » Marseille, qu’il pilotera lui-même, en vue des échéances électorales. « La Team », encore en constitution, sera coordonnée par Gérard Blanc. Avocat de profession, il a, entre autres, dirigé la campagne des législatives d’Alexandra Louis, députée de 3e circonscription. L’équipe marseillaise se concentrera principalement sur la construction d’un projet municipal LREM avec la société civile pour 2020. « Le vrai sujet qui m’anime c’est de créer des dynamiques, travailler sur un programme les prochains mois. Le temps du candidat viendra », assure Bertrand Mas-Fraissinet qui rappelle au passage que « Marseille est une priorité. Il y aura une liste LREM à Marseille en 2020 ».
Incarner LREM dans l’hémicycle marseillais et métropolitain
Dans cette optique, l’équipe marseillaise devrait réaliser une analyse électorale secteur par secteur. Parallèlement, elle devrait également élaborer une stratégie politique d’incarnation de la parole du mouvement, au sein du conseil municipal. Dans les faits, il s’agit pour LREM d’inciter les élus qui siègent au sein de l’hémicycle municipal marseillais de la rejoindre. Si certains, à l’image de Stéphane Mari, ancien du PS ont sauté le pas, le référent déclare que d’autres pourraient suivre. Au-delà de constituer un groupe, l’objectif est « de rentrer dans le débat municipal », commencer « à défendre une autre ambition pour cette ville qui a besoin d’oxygène ». Même règle du jeu au conseil de la Métropole. Jean-Pierre Serrus n’hésite pas à souligner qu’il est désormais non-inscrit pour être libre de ses interventions.
Laurence Bricteux : retour à la com’
Support technique, application, médias sociaux… la com’ se renforce pour éviter les faux pas, diffuser l’actualité des élus de LREM13 et répondre de manière plus efficace, notamment au travers de l’activation d’une cellule « veille et riposte ». Une communication à 360°. Parmi les visages de la communication LREM, Laurence Bricteux fait son grand retour. Responsable du pôle et des relations presse, elle a occupé cette fonction durant les campagnes présidentielles et législatives auprès de Corinne Versini. Elle sera appuyée par six « marcheurs ».
Enfin, à la tête du secrétariat général, deux femmes. Flora Guidet, responsable des relations publiques et institutionnelles et Lila Lokmane en qualité de responsable « veille et stratégie ». Quant au pôle “thématiques”, comme son nom l’indique, il aura pour mission de redéfinir les missions et le périmètre des groupes thématiques, transformer les travaux en projets opérationnels, proposer des amendements « clé en main » aux députés et faire de la pédagogie sur les réformes. LREM 13 se présente aussi comme un acteur dans l’organisation du “Grand Débat National” qui se décline au niveau local. Un sujet sur lequel revient Bertrand Mas-Fraissinet dans notre émission “Questions de politique”, diffusée dimanche à 18 heures.
Lien utile.
> Bertrand Mas-Fraissinet veut réanimer LREM 13 et marche vers les municipales de 2020