Les patients devront prendre leurs dispositions : à partir du lundi 23 septembre, et jusqu’au mardi 1er octobre, les portes de Synlab seront fermées tous les jours à partir de 13 heures. Les 70 sites de ce laboratoire disséminés entre les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, qui accueillent entre 5 000 et 6 000 patients par jour, seront paralysés les après-midis par une grève, tandis que les urgences ne seront pas assurées.
Sophiane Benhabib, P-dg de Synlab Provence, pharmacien biologiste et vice-président du Syndicat de la biologie européenne, a expliqué pourquoi il prend part à cette grève décrétée par les quatre syndicats de biologistes (Sdb, Snmb, Slbc, Sjbm) et l’Apbm (Association pour le progrès de la recherche médicale), en réaction à l’annonce d’une baisse de 170 millions d’euros du financement de la biologie médicale en France.
Lever de boucliers face aux économies prévues par le gouvernement
« A l’heure où le gouvernement souhaite s’appuyer sur les laboratoires de biologie médicale pour répondre aux besoins croissants de santé de la population et pour désengorger les urgences, voilà que la CNAM prévoit une économie de 170 millions d’euros sur les dépenses de biologie médicale en 2020. C’est presque le double du montant de 95 millions appliqué l’année dernière et venant s’additionner au milliard de baisse cumulée depuis 10 ans » déplore ainsi Sophiane Benhabib.
Face à la grève prévue, les patients vont donc devoir s’organiser, ce dont le P-dg de Synlab Provence est conscient : « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous allons pénaliser nos patients dès la semaine prochaine mais nous sommes vraiment inquiets quant aux conséquences majeures engendrées par ces coupes drastiques ». Reste maintenant à voir si le gouvernement sera disposé à faire un quelconque geste envers les grévistes.
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