A six mois des élections municipales, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Bouches-du-Rhône commence à interpeller les candidats déclarés et les futurs prétendants. « Il faut que l’économie soit au cœur des programmes », insiste Alain Gargani, le président de la CPME 13 et désormais de la CPME Sud. Pour rentrer davantage dans le détail, le syndicat a annoncé lors d’une conférence de presse mardi 17 septembre le lancement d’une grande concertation auprès de ses 50 000 entreprises. Si pour l’heure, seules quelques centaines d’entre elles ont répondu, les premières priorités des petits patrons commencent à se dessiner. Proximité avec les élus, environnement, inclusion sociale… « Avant, l’entreprise fonctionnait de manière pyramidale. Aujourd’hui, nous sommes davantage dans la co-construction des projets avec tous les salariés. Les politiques doivent s’en inspirer », avance le patron.
Ni à gauche, ni à droite…
Sur son implication personnelle, Alain Gargani ne préfère pas s’engager : « Pour l’instant, je n’ai des ambitions que pour la CPME Sud. Après, on verra… », élude-t-il. Il a pourtant déjà discuter avec de nombreux prétendants à la mairie de Marseille : « Agresti, Vassal, Bencivenga… Tous sont venus nous voir pour nous demander de les soutenir », raconte-t-il. Au sujet de Johan Bencivenga, potentielle tête de liste LREM dans la cité phocéenne, il avoue que « ce sera sans doute le moins difficile à convaincre sur la priorité à donner à l’économie dans nos territoires ». Il ne cache pas non plus un certain attrait pour Martine Vassal : « Elle vient aussi du monde de l’entreprise (…) Elle fait preuve de pragmatisme. On l’a vu avec la piétonisation du centre-ville. On nous la promettait depuis quinze ans et elle l’a fait », se réjouit-il. Mais loin de lui l’idée de faire pencher le syndicat d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique : « La CPME n’est ni à droite, ni à gauche. Elle est devant ! », assure-t-il.
Le centre-ville de Marseille, priorité de la CPME
Sur le bilan de Gaudin, Alain Gargani reste mesuré. Il avoue que « le territoire a beaucoup changé en 25 ans de mandat. Le maire a notamment créé une zone franche à Saint-Henri où il y avait des bidonvilles avant. Aujourd’hui, le quartier accueille près de 4 000 entreprises. C’est une belle réussite ». Sur la dynamique du centre-ville, il est beaucoup plus critique : « Le cœur de Marseille doit être la priorité. J’étais vent debout contre l’ouverture des Terrasses du Port et ensuite du centre commercial du Prado. Avant de créer de nouvelles surfaces, il faut déjà vérifier ce qui existe et qui fonctionne pour ne pas les léser. Aujourd’hui, c’est plus compliqué mais il y a des solutions simples à mettre en place comme les parkings gratuits. Il faut peut-être aussi ramener des bureaux dans le centre pour faire vivre les commerces », avance-t-il. Sur les transports, il réclame aussi une meilleure desserte pour les quartiers Nord , « beaucoup trop enclavé pour les habitants comme pour les entreprises », et entre les grandes villes de la Métropole « avec en priorité les liaisons entre Marseille-Aubagne et Aix ».
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