Les rumeurs sur la grande forme de La Ciotat étaient bien fondées. Le Conseil d’administration de la Semidep, la société d’économie mixte gestionnaire des chantiers navals, vient de confier l’exploitation de la grande forme à l’Allemand Blohm+Voss.
Blohm+Voss promet la création d’une filiale créatrice d’emplois
Un retournement de situation flairé la semaine dernière par Ben Mennem, le président de Compsiteworks, l’entreprise jusqu’ici pressentie pour l’exploitation de la forme. Les salariés, eux-mêmes, ont manifesté leurs craintes lundi 27 juin devant la mairie de La Ciotat. Les conséquences pour l’emploi pouvant être désastreuses selon la direction de l’entreprise ciotadenne. Elle a demandé un report de la décision pour revoir sa copie, sans succès.
La Semidep a donc préféré l’entreprise allemande à sa concurrente locale car « elle prévoit de s’implanter durablement à La Ciotat en créant une filiale locale (…). Son implantation offre l’opportunité de se différencier vis-à-vis des concurrents en Méditerranée et d’aller concurrencer les chantiers d’Europe du Nord sur les plus gros projets », explique la direction dans un communiqué (lire l’intégralité du document ci-dessous).
Pas un danger pour les entreprises locales ?
Le gestionnaire des chantiers tente de rassurer Compositeworks et les autres opérateurs locaux en affirmant que le projet de Blohm+Voss est complémentaire des activités déjà installées et « porteur de synergies mutuellement bénéfiques pour le développement futur du site de La Ciotat.» Si la décision est définitivement entérinée, la Semidep a accepté de recevoir la direction de Compositeworks à l’issue du Conseil d’administration mercredi soir. « On ne les fera pas changer d’avis mais on va voir ce qu’on peut faire pour sauvegarder les emplois », confie Christophe Moulierac, le directeur en charge des finances et du développement de Compositeworks.