Les Alpes françaises sont officiellement candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030. Plusieurs personnalités, ayant contribué à cette candidature, ont pris la parole pour présenter, à la Maison du sport français, à Paris, mardi 7 novembre 2023, les principes directeurs de la candidature des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2030 et le projet de carte des sites.
Parmi elles, David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), Renaud Muselier (en visio), président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Laurent Wauquiez,pPrésident de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. À noter, aussi la participation de Marie Bochet, octuple championne paralympique en para ski alpin et Martin Fourcade, quintuple champion olympique de biathlon.
JO d’hiver 2030 : Nice et Briançon, sites principaux dans la région Sud
Pour cette candidature, les deux présidents de région ont dévoilé une carte des sites retenus pour une éventuelle organisation des Jeux Olympiques. Dans la région Sud, deux pôles ont été sélectionnés : celui de Nice, avec des disciplines comme le cross, le curling, le patinage artistique, le short track ou encore le hockey. Le deuxième est celui du pôle briançonnais qui accueillerait les épreuves de snowboard et de ski freestyle.
Pour la région Auvergne Rhône-Alpes, le pôle Savoie a été retenu avec des épreuves de bobsleigh, skeleton, luge, ski alpin et de saut – combiné, ainsi que le pôle Haute-Savoie qui organiserait le biathlon et le ski de fond.
Marie-Amélie Le Fur : « continuer à renforcer la place du sport dans le quotidien de tous les Français »
David Lappartient explique comment la candidature française a vu le jour : « ce dossier, transmis ce jour au Comité internationale olympique, est le fruit d’un réel travail collaboratif porté depuis juillet. C’est l’expression de notre ambition, celle de co-construire les Jeux de demain, qui embrassent ces défis, pour les transformer en opportunités pour le sport, les athlètes, les territoires et les sociétés. Cette candidature est le symbole de la France qui gagne. » Il ajoute : « notre pays a une longue histoire avec les Jeux, après Paris 2024, nous souhaitons continuer sur notre lancée, nous avons une volonté d’accueillir, et nous avons les plus belles montagnes du monde. »
L’organisation des JO. d’hiver en 2030 pourrait servir de tremplin pour dynamiser les sports paralympiques comme l’explique Marie-Amélie Le Fur, présidente du CPSF : « Pour les sports paralympiques d’hiver, l’obtention de ces Jeux constitueraient une nouvelle étape fondamentale dans leur développement, aujourd’hui encore embryonnaire. Elle poursuit en évoquant une accessibilité accrue pour les stations des Alpes, qui seraient, selon elle, « une formidable incitation à ouvrir plus encore leurs activités à tous les publics et à renforcer l’accessibilité. Plus largement, cette candidature va nous permettre d’inscrire l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 dans le temps long, afin de continuer à renforcer la place du sport dans le quotidien de tous les Français, et notamment celles et ceux qui sont en situation de handicap. »
Renaud Muselier : « nous sommes capables de faire des Jeux d’hiver sobres, raisonnés, exemplaires »
Présent en visioconférence, Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, voit cette candidature comme un moyen de montrer ce que la France peut faire. « La candidature des Alpes Françaises permet, pour la première fois, de faire culminer les forces de nos deux régions dans l’organisation de Jeux qui préservent nos exceptionnelles ressources naturelles et l’héritage des générations futures. Nous avons l’occasion de montrer que nous sommes capables de faire des Jeux d’hiver sobres, raisonnés, exemplaires, avec notre neige, nos chalets et nos paysages. »
Cette candidature est soutenue par 400 athlètes. Parmi eux, Marie Bochet, octuple championne paralympique de para ski alpin : « Nos territoires vibrent chaque hiver devant les performances des athlètes français alors cette candidature est presque naturelle. Elle pourra notamment favoriser une meilleure accessibilité. Et les athlètes français, ceux qui ont grandi, se sont entraînés et ont performé dans ces territoires sont pleinement mobilisés derrière cette candidature. »
Pour Martin Fourcade, quintuple champion olympique de biathlon « nous avons le savoir-faire pour organiser ces Jeux d’hiver 2030, les parties prenantes sont pleinement engagées. Nous sommes dans un monde en mutation et nous avons l’envie d’écrire les Jeux de demain. »
Ce dossier de candidature a été aussi présenté à Lausanne au siège du Comité international olympique (CIO) le 7 novembre en audition. Le 1er décembre, le Comité international olympique « dira, parmi les candidats, qui sont admis à concourir dans le dialogue ciblé », explique David Lappartient, en ajoutant que « c’est bien notre ambition pour formaliser un dossier qui nous amènera, je l’espère, jusqu’à l’approbation par la session et être retenu comme site hôte des Jeux Olympiques. » Mais la compétition s’annonce rude avec des candidatures concurrentes venues de Suède, de Suisse, des Etats-Unis et même du Japon.
Lien utile :
JO d’hiver : une candidature commune Région Sud – Auvergne Rhône Alpes avancée à 2030