En un peu moins de vingt ans, les chantiers navals de La Ciotat est devenue le site de référence pour la réparation des grands navires de luxe de plus de 50 mètres. Avec sa plateforme « superyachts » capable d’accueillir des bateaux de près de 80 mètres et de 2 000 tonnes, elle accueille aujourd’hui 1/7ème de la flotte mondiale et le futur ascenseur 4 000 tonnes va lui ouvrir de nouvelles perspectives sur des yachts encore plus imposants. « La prochaine étape est maintenant de parvenir à créer une filière complète de services associés sur le site même des chantiers navals », affirme Jean-Yves Saussol, le directeur général des chantiers navals La Ciotat Shipyards. C’est tout l’esprit de la création de son nouveau village d’entreprises dont il a posé la première pierre mercredi 30 octobre aux côtés du maire Patrick Boré, de Frédéric Moncany de Saint-Aignan, le président du cluster maritime français et d’Antoni Tio, le président du cluster de Barcelone.
Une vingtaine d’entreprises déjà sélectionnées
Pour l’instant, les grands groupes comme MB92 et Monaco Marine se retrouvent obliger de faire appel à des sous-traitants très éloignés, parfois même étrangers pour trouver des soudeurs, des mécaniciens, des peintres… « Il nous manque encore pas mal de compétences sur place. Ce n’est pas faute d’avoir des demandes pour s’installer mais on manquait de place », explique Jean-Yves Saussol. Le problème devrait être résolu d’ici la fin de l’année prochaine. Le 30 octobre, La Ciotat Shipyards a donné le coup d’envoi symbolique des travaux d’un village d’entreprises de 8 000 mètres carrés de surface de plancher. Il proposera trois bâtiments divisés en vingt lots pour accueillir des sociétés dans des ateliers de 100 à 800 mètres carrés. Croulant sous les demandes, Jean-Yves Saussol n’a pas eu de mal à les commercialiser. Il a d’ailleurs dévoilé la liste des futurs occupants de son village d’entreprises.
Parmi les heureux élus, certaines étaient déjà présentes sur le site mais cherchaient des locaux plus adaptés à leurs activités comme Yachtelec, spécialisé dans l’électronique et l’électromécanique : « Nous sommes très contents de pouvoir bénéficier de nouveaux locaux dans le yachting village. Ils vont nous permettre de développer notre structure grâce à beaucoup plus d’espace », avance Rémi Colace, le directeur général de l’entreprise. D’autres comme le marseillais Atem cherchaient à s’implanter sur place pour être au plus près de ses clients. Spécialisée historiquement dans la maintenance industrielle, elle a développé une activité de réparation d’hélices de propulsion : « D’avoir un atelier sur les chantiers navals, ça va nous apporter plus de visibilité sur cette activité dédiée au secteur maritime et au yachting plus particulièrement », espère Thierry Modica, son P-dg.