Vent debout depuis des semaines contre la réforme des retraites, Lionel Canesi, président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables (Croec), a mobilisé ses confrères libéraux, le lundi 27 janvier au Club de La Presse à Marseille. Étaient représentés les pharmaciens, les avocats et les experts-comptables pour cette première. Ils ont pu dialoguer « fermement » avec deux députés de la majorité présidentielle : Mohamed Laqhila (Modem), experts-comptable de profession, et Saïd Ahamada (LREM).
Lionel Canesi admet qu’il faut une réforme, que les régimes spéciaux ne sont pas durables, mais il défend en même temps les régimes autonomes des professions libérales qui sont, dit-il, « bien gérés » et « contribuent pour un milliard d’euros aux retraites du pays ». Il y a dans la réforme actuelle « un problème de taux, d’assiette et d’équité ».
La réforme des retraites, souligne le président du Croec est « une réforme sociétale et nous ne voulons pas transmettre des dettes à nos enfants ». Les libéraux sont en fait favorables à une retraite à deux piliers. Premièrement un régime universel où l’on cotise jusqu’à un certain plafond avec des droits égaux. Puis, des régimes complémentaires où chaque profession peut s’organiser selon ses contraintes et ses spécificités : ses ressources, ses cotisations et ses droits.
« Nous voulons une réforme des retraites mais pas celle-la »
Lionel Canesi
L’ordre des experts-comptables en appelle au président de la République pour ouvrir un dialogue avec les femmes et hommes du chiffre afin de mettre en place ce double système d’un régime de base et de caisses complémentaires équilibrées et autonome. « Le mécontentement est généralisé », dit-il, il est temps de discuter pour trouver des consensus avec des solutions profitables à tous. « Nous voulons une réforme des retraites mais pas celle-la. Nous sommes prêts à faire des propositions pour aller dans le bon sens ».