De la piscine au poignet en passant par le portail, les start-up de la région ne manquent pas d’inventivité pour entrer dans le marché des objets connectés. C’est du moins l’avis d’Orange, qui organise depuis 2014 les « Start-up days » pour mettre en avant de jeunes entreprises. La grande boutique de l’opérateur sur la Canebière a reçu du 20 au 30 mars, Eddo, Ondilo, Fenotek, Iprotego et Géo Sentinel.
Ces rencontres permettent d’accompagner les entrepreneurs dans la présentation de leurs produits et services. « Notre objectif, c’est de soutenir les jeunes entreprises de la région, auxquelles nous accordons beaucoup d’importance », explique Fabien Finucci, délégué régional de la direction Orange Sud-Est. Ainsi, durant dix jours, les cinq start-ups se sont relayées au cœur de la boutique pour faire connaître leurs services au plus grand nombre. « C’est ce qui est intéressant, on rencontre des personnes qui ne sont pas là pour nous découvrir mais pour tout autre chose. On peut discuter avec le jeune, la mère de famille, les grands-parents… », explique Pierre Barthélémy, de la start-up Eddo (Aix-en-Provence).
« Améliorer la vie au quotidien »
Soutenir les jeunes entreprises « est en quelque sorte dans les gênes d’Orange. Nous nous investissons beaucoup dans l’open innovation, travailler avec des start-up est devenu inévitable. Et là, elles touchent toutes à un domaine qui nous intéresse : les objets connectés », poursuit Fabrice Finucci. La direction d’Orange Sud-Est a invité ces cinq start-ups qui « offrent des solutions pour améliorer la vie au quotidien ».
L’intérêt pour les entrepreneurs présents était tout d’abord de se faire connaître par le grand public. Certains sont ravis des retours positifs du public, au point de revenir le 6 avril, à l’instar d’Iprotego (Marseille). La start-up y présentait son dernier service : Family Webcare. Cette application propose des solutions face au cyberharcèlement des mineurs. « C’était très important d’avoir les retours de parents, puisque nous nous intéressons à un problème auquel beaucoup de familles sont confrontées. On propose un service gratuit, nous souhaitons surtout le faire connaître », détaille Julien Chabraud.
De la visibilité et de la critique
Pour d’autres entrepreneurs, le but est aussi d’avoir des retours critiques. Géo Sentinel (Marseille) propose une montre connectée simple d’utilisation et permettant un suivi médical des clients mais aussi un bouton unique pour les appels d’urgences. « Être en contact direct avec le public permet de faire remonter ce sur quoi il faut nous améliorer. Le retour sur le produit est très bon, mais il faut faire des efforts sur la communication. Notre produit s’adresse notamment aux personnes âgées, mais les gens s’inquiètent lorsqu’on utilise le mot sénior, ça les stigmatise », raconte William Daumas, fondateur.
Les Start-up days ont donc donné de la visibilité aux innovations locales tout en poursuivant l’engagement d’Orange auprès des start-up du numérique. Surtout, la rencontre directe entre les concepteurs d’un produit et ses usagers donne aux jeunes entrepreneurs l’opportunité de se remettre en question pour continuer à évoluer.
Repères
Les start-ups présentesOndilo, Aix-en-Provence
Créée en 2016, Ondilo propose un ilot connecté pour la piscine. Relié à une application mobile, il analyse la qualité de l’eau et propose des recommandations personnalisées pour l’entretien. Depuis sa commercialisation en 2018, le produit s’est écoulé à plusieurs milliers d’unités. En partenariat avec SCP France, l’un des plus gros distributeurs de piscines et spas, Ondilo compte désormais 14 employés. Une levée de fonds est prévue dans les mois à venir dans le but d’élargir la gamme de produits (aux spas, intégration dans les piscines) et de se développer à l’international.
Fenotek, Marseille
En partenariat avec Orange, Fenotek est venu présenter son interphone-vidéo connecté « Hi ». Connecté à la 4G grâce à une carte SIM intégrée, l’interphone est directement relié au smartphone. Cette start-up s’adresse à trois marchés différents : celui de la livraison et du service à domicile, les locations temporaires de maison ou de bureaux mais aussi à la sécurité, avec la détection de mouvement. Commercialisé en 2017, Fenotek a réalisé une levée de fond réussie l’an dernier pour industrialiser leur produit.
Iprotego, Marseille
Agence d’e-réputation pour professionnels et particuliers, Iprotego était présent aux Start-up days pour présenter son application Family Webcare. Lancée en septembre 2018, elle permet aux mineurs de se protéger contre le cyberharcèlement en signalant un problème à un adulte via l’application. Celle-ci compte déjà 200 utilisateurs. La start-up, fondée par Ludovic Broyer, grandit toujours, avec six recrutements en cours. Elle compte également se développer davantage à l’international, notamment grâce à ses bureaux de New-York.
Eddo, Aix-en-Provence
Fondée en 2016, l’entreprise Eddo s’intéresse à la douche connectée et écologique. Si le produit n’est pas encore disponible, il permettra par exemple de contrôler la durée de la douche ou de maîtriser sa consommation d’eau. Pour cette start-up, l’objectif lors des Start-ups days était principalement de rencontrer le public et de sonder les attentes des utilisateurs.
Géo Sentinel, Aix-en-Provence
Créée en 2015, Géo Sentinel commercialise depuis un an et demi une montre connectée. Elle permet de prévenir les risques de chute ou encore de collecter des informations de santé (rythme cardiaque, tension artérielle). Le produit s’adresse principalement aux seniors, mais la start-up souhaite s’implanter dans d’autres segments comme les sports, les enfants… Géo Sentinel a réalisé en deux mois 100 000€ de chiffre d’affaires, soit la totalité de l’année précédente. Déjà en test dans onze Ephad, la montre connectée sera testée d’ici peu au centre hospitalier Edmond Garcin, à Aubagne.