Pour ses 100 ans, légèrement décalés à cause du covid, l’Hôpital Saint-Joseph fait entrer bulldozers et grues dans son enceinte. Peu visible de l’extérieur, l’hôpital privé à but non lucratif est une ville dans la ville. Plus de 3 200 personnes, une majorité de femmes, travaillent ici, dont 400 médecins. Les quatre hectares se densifient au gré des extensions, avec à ce jour 75 000 m2 construits.
Chaque année 65 000 patients s’inscrivent aux entrées, 4 800 petits Marseillais y voient le jour et 27 000 passent aux urgences pédiatriques. Le plateau technique réalise 125 000 actes d’imagerie et les consultations externes de spécialistes sont à la hausse à 295 000 (chiffres 2021). L’association gérante atteint un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros avec 781 lits.
Les travaux en cours concernent deux pôles de l’hôpital Saint-Joseph : l’imagerie et la chirurgie. L’ensemble a été confié, pour 45 millions€ au Cabinet nantais Aia Life Designers, un spécialiste de l’architecture hospitalière depuis 1965 qui intervient en maîtrise d’œuvre « globale ». (À Marseille, ils ont construit le bâtiment de l’IHU Méditerranée livré en 2016.)
Hôpital Saint-Joseph : les 125 000 actes d’imagerie réunis dans un nouveau bâtiment
À l’emplacement de la modeste pelouse à l’entrée générale, un nouveau bâtiment sera élevé entre les consultations externes et l’accueil principal. Il a vocation à réunir et agrandir l’ensemble des activités d’imagerie médicale et de radiographie . Aujourd’hui les trois scanners, les deux IRM, les 13 salles de radiologie… sont dispersés dans des bâtiments différents, souvent en sous-sol. Cette configuration issue de l’histoire impose des transferts de patients et de données itératifs.
Pour l’imagerie, précise Florent Rovello, directeur général adjoint, “il y aura à la fois du transfert d’équipements existants (notamment une IRM et un scanner situés en sous-sol du bâtiment actuel des consultations et un scanner situé dans un bâtiment modulaire) et le rajout d’une IRM supplémentaire, ce qui fera au total sur cette extension : deux scanners et deux IRM. ». Au total, Saint Joseph exploitera trois scanners et deux IRM dans un premier temps.”. Ces gros équipements d’imagerie sont financés en location longue durée sur 5 à 6 ans. (Prix d’achat d’un IRM : 1 M€ ou d’un scanner : 600 K€).
Un toit terrasse ouvert sera aménagé et il mettra l’imagerie directement avec le premier étage du bâtiment Bues et donc des autres services de l’hôpital. Les travaux ont commencé à la mi-février, le gros œuvre sera terminé au premier trimestre 2024 et l’ouverture est prévue pour la rentrée 2024. Pour Antoine Dubout président, l’hôpital Saint-Joseph se dote ainsi « d’un ensemble cohérent d’imagerie » ouvert tant aux patients externes qu’hospitalisés.
Six nouvelles salles de blocs opératoires
Le deuxième chantier est au pied du pôle parents-enfants et vient se greffer au bâtiment Vernejoul. Il doit accueillir six nouvelles salles de blocs opératoires. Ils viennent s’ajouter aux 19 blocs chirurgicaux existants plus les 13 du bloc obstétrical. Un investissement de santé qui répond à un besoin, argumente Antoine Dubout ; mais qui est aussi un atout économique pour l’Hôpital, car la chirurgie contribue fortement au compte d’exploitation d’un établissement de santé.
Les travaux de terrassement débutent en mars, le nouveau bâtiment sera « hors d’eau » au deuxième trimestre 2024 et il faudra six mois pour installer les blocs et leur ingénierie de pointe. Début 2025 les patients seront accueillis dans les nouveaux blocs.
Liens utiles :
> L’actualité du secteur de la santé dans notre rubrique
> L’actualité de l’hôpital Saint-Joseph dans les archives de Gomet’