Le constat est sans appel : une gestion qualifiée d’« archaïque », un « système clientéliste », des finances « inquiétantes ». Et une série de privilèges et de recrutements de personnels liés à des « recommandations d’élus » plus qu’à de réelles qualifications. Dans son dixième rapport en dix ans, l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) cible les dysfonctionnements des Hôpitaux de Marseille et énonce une série de recommandations. Des recommandations qui n’ont malheureusement pas été suivies d’effets ces dernières années.
Un exemple parmi d’autres des problèmes mis en avant par le rapport, la trop grande proximité entre les instances de l’hôpital et la municipalité de Marseille : « L’inertie qui a caractérisé l’établissement pendant des années et la prégnance du poids politique et d’organisations syndicales fortes sont des freins réels à la restauration d’un fonctionnement normal », résument les auteurs du rapport. « La bonne distance entre la mairie et les instances de l’AP-HM n’est toujours pas trouvée ». « À tel point que les réunions du conseil de surveillance ont lieu à la mairie et non pas dans l’établissement », écrit le Figaro.
Mis en cause directement, le secrétaire FO à l’AP-HM, Marc Katramados, a dénoncé « un rapport qui ne sert à rien » et où « tout est faux ». « Le clientélisme, c’est des conneries », a-t-il ajouté. De son côté, la nouvelle direction qui est arrivée en janvier 2013 assure que le rapport porte sur une « époque révolue ». Le rapport avait lui était commandé par la ministre de la Santé Marisol Touraine en mars 2013.
(Photo d’illustration : Flickr/CC/Gatis Gribusts)