La commune d’Éguilles envisage de modifier son plan local d’urbanisme (PLU) pour construire 80 logements sur la zone d’activités des Jalassières. L’enquête publique se termine le 22 février et l’Union pour les entreprises (UPE) des Bouches-du-Rhône espère bien empêcher ce projet. « Si les zones d’activités ont été créées, c’est justement parce que les entreprises implantées en centre-ville étaient devenues indésirables car trop bruyantes et donc incompatibles avec des habitations. Ne refaisons pas la même erreur ! », prévient l’organisation patronale.
La mairie en quête de terrains pour construire des logements sociaux
À l’origine, la municipalité a désigné deux terrains susceptibles d’accueillir de nouveaux logements : le site du concessionnaire Bovero et les anciennes tuileries de Marseille. Finalement, elle a suivi l’avis défavorable de la chambre de commerce et d’industrie en retirant le deuxième terrain du PLU. Problème, le premier site est toujours propriété de l’enseigne Leclerc qui, malgré un avis défavorable de la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) le mois dernier, envisage toujours d’y implanter un supermarché. La mairie compte sur un second avis défavorable de la CNAC pour mettre la main sur ces 21 000 m². Elle pourrait y construire 60 logements sociaux, type d’habitation qui manque cruellement à la commune.
Éviter une raréfaction du foncier économique
Pour l’UPE, il faut trouver d’autres solutions pour répondre aux besoins résidentiels. Les patrons estiment qu’il y a « une raréfaction du foncier économique, alors même qu’il manque au sein de la métropole près de 1500 hectares à horizon 2030 » et ajoute « qu’une mixité dans les usagers de la zone des Jalassières pourrait engendrer des conflits et rendre la cohabitation compliquée entre habitants et entreprises comme à la Duranne ».