A partir de lundi 22 février, la médiathèque George Sand et la ludothèque de Vitrolles seront fermées pour cause de déménagement. La nouvelle médiathèque, La Passerelle, avenue des Salyens, dans le quartier des Pins ouvrira quant à elle en septembre. Les Vitrollais vont devoir encore patienter mais ils ne seront pas déçus. Le nouveau lieu promet beaucoup. Il sera composé différents espaces : café avec connexion wifi, presse et jeux, auditorium, terrasse… Trois étages dédiés la connaissance et aux découvertes culturelles (lire notre précédent article).
Environ six mois vont être nécessaire pour transporter et ranger les cinq tonnes de livres, films, disques, magazines et autres jeux, dans la nouvelle structure. « Pendant cette période de transition, la médiathèque Georges Brassens, à la Frescoule, prendra le relais » précise la mairie.
Le nouvel équipement occupera 2500 mètres carrés pour un coût total estimé à 13 millions d’euros financés par l’Etat (35%) et les collectivités locales. Une grande place s’étale devant les courbes du voile dessiné par l’architecte Jean-Pierre Lott, réputé pour utiliser le béton et les formes en mouvement. Découvertes
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Le site jeudi 18 février 2016
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Le retour en grâce du béton, une prouesse technique : les explications de Cemex
« Le contraste est saisissant entre la future médiathèque de Vitrolles et les HLM alentours qui prouve que le béton a changé d’époque. Ce bâtiment ultramoderne dessiné par l’architecte Jean-Pierre Lott, connu pour utiliser le béton brut dans ses créations, présente une baie vitrée au rez-de-chaussée, surplombée par un voile courbe mesurant jusqu’à huit mètres de hauteur. Disposant de 22 rayons de courbure différents, ce voile très élaboré est orné d’ouvertures évoquant des éclats de verre pour laisser entrer la lumière dans les étages. À l’intérieur, un escalier monumental relie le rez-de-chaussée en poteaux-poutres à une mezzanine. Au-dessus, deux autres niveaux accueilleront des bureaux et des locaux techniques.
Le chantier, dont la livraison est prévue en décembre 2015, a demandé plusieurs mois de préparation. Eiffage Construction a dû relever plusieurs défis techniques. La mezzanine étant plus large que le rez-dechaussée, le voile courbe de 8 m de haut est suspendu dans le vide. Il a donc fallu construire un platinage périphérique pour le couler, puis le stabiliser avec des tire-pousse. L’entreprise a également utilisé des banches métalliques avec des vérins pour obtenir les différents rayons de courbures. Ensuite, l’architecte ayant refusé un joint de reprise horizontal sur le voile, elle a dû superposer trois banches de trois mètres pour le couler d’un bloc. Une telle hauteur de béton augmente la pression dans les banches et impose un coulage très lent.Cette vitesse de coulage a impacté la livraison du béton. L’unité de production de Marignane s’est donc adaptée pour produire le béton autoplaçant à base de laitier commandé. Mais le plus gros travail s’est fait en amont, en laboratoire, pour parvenir à la bonne formulation. Le voile étant en béton brut, les techniciens Cemex ont particulièrement travaillé sur la texture du béton. En effet, un même béton, qu’il soit lisse ou rugueux, ne renvoie pas la lumière de la même manière ce qui peut modifier l’apparence d’un bâtiment. Ici, le choix de l’huile est essentiel. Il permet de déterminer la « peau du bâtiment ». Après de nombreux essais sur divers supports dont plusieurs totems sur site, le choix d’Eiffage s’est arrêté sur un béton Advanci® Vertical combiné à une huile synthétique qui a permis de s’adapter aux exigences esthétiques de l’architecte et aux contraintes techniques du maître-d’œuvre. Cemex a livré 4 000 m3 de béton pour ce chantier. »
Source Cemex : la fiche chantier de Céline Pic