A quelques semaines du terme de son quinquennat, le président Hollande aide au recyclage de nombreux collaborateurs. Lors du conseil des ministres du 9 mars dernier, Marie-Emmanuelle Assidon est ainsi élevée au rang de préfet. La proposition émane du premier ministre Cazeneuve, dont elle est la conseillère spéciale pour la presse et la communication. La com’, madame Assidon y a mené toute sa carrière.
Une dizaine d’années après la fin de ses études parisiennes à La Sorbonne, elle s’associe à la direction d’une grosse maison de publicité; de 2008 à 2009, avec le fameux Séguela, le S du groupe RSCG. A l’époque où Sarkozy dirigeait le pays, elle s’engage ultérieurement afin de piloter la communication du Parti socialiste. De 2009 à 2012, cette brune dynamique tentera de “valoriser la marque” du parti à la rose. Solférino n’est pas encore mis à la vente.
Familière des cabinets
Suite au succès hollandais de 2012, Laurent Fabius embauche l’experte au quai d’Orsay, pour soigner l’aura de la diplomatie française. La mission durera neuf mois. Proche à ce moment de la ministre marseillaise Carlotti, M.E. Assidon exerce ensuite ses talents relationnels au sein du cabinet gouvernant l’écologie (2013/2014). Occasion d’ajouter de nouveaux chapitres au carnet de contacts. Aussi, lorsque Bernard Cazeneuve accède à Matignon, en raison de la démission de Manuel Valls, la future préfète se charge tout spécialement… de bien communiquer.
Âgée de 46 ans, cette communicante appréciée de la galaxie Havas-Vivendi-Bolloré s’installera le 4 septembre prochain à Marseille dans le bureau préfectoral de “l’égalité des chances dans les Bouches-du-Rhône ». Son prédécesseur, Yves Rousset, n’aura passé que deux ans dans ce poste. En nommant sa remplaçante, le même décret gouvernemental expédie le sortant au Puy-en-Velay, comme préfet de la Haute-Loire.