D’abord, le goût. Celui qui sublime les saveurs, de la Méditerranée et d’ailleurs, qui réjouit les papilles. Puis le goût du travail bien fait, celui de l’activité en équipe, et le désir de réussir. Cette alliance rare entre l’excellence du service et le retour au labeur de ceux que la vie a éloigné du boulot : c’est toute l’ambition de la table de Cana. Sans prétendre transformer l’eau de l’Huveaune en rosé de Provence, ce prestataire de réceptions célèbre allègrement son 25e anniversaire. Dès ce vendredi 22 septembre, théâtre de la Joliette, se déroule un dîner dans le noir.
Gourmand et engagé
Au cours de ce quart de siècle, le « premier traiteur gourmand et engagé » de la région aura permis le retour au travail, et à la fierté humaine, de mille quatre cents personnes. Et alimenté, et abreuvé, des milliers d’autres lors de centaines de cocktails.
Basé à Mourepiane, ce laboratoire social et gastronomique compte quarante salariés, espérant créer dans les 4 ans six nouveaux emplois.
Afin de renforcer son assise et sa légitimité, la direction cananéenne veut continuer à innover, en investissant 600 000 € l’année prochaine ; malgré un deficit de 60 000 € en 2016, la croissance devrait permettre dès l’actuel exercice le retour au bénéfice.
Dames à l’honneur
La table de Cana tire 40% de son chiffre d’affaires de la restauration collective. C’est pourquoi lors de la semaine du goût, en octobre qui vient, des cohortes de scolaires seront invités à découvrir les coulisses de la cuisine, et les métiers qui contribuent à bien la réaliser. Pour le retour du printemps, en mars 2018, se mijote un autre moment festif, à la fois traité « au champagne » et « aux petits oignons ! »
Si 85% des revenus de cette entreprise viennent de ses activités, elle reçoit 15% de subventions d’État et du Département des Bouches du Rhône. En novembre et décembre seront portées à l’honneur des femmes, expertes des fourneaux ou du service. Parfois écartées de l’emploi, certaines ont ainsi pu relancer leur destin, via la langue et le couvert. Est volontiers citée, à cet égard, le parcours remarquable de la réfugiée syrienne Majda, qui tient désormais son propre restaurant boulevard National à Marseille… Il se nomme Ashourya.
Lien utile :
> 467, chemin du littoral – ZA Mourepiane, Lot 509 – Marseille 16e
> Tél : 04 96 15 74 30
> latabledecana-marseille.com