Il y a le bus flocké aux couleurs du département des Bouches-du-Rhône stationné devant La Coque à Marseille, les kakémonos qui retracent les grandes compétences dont à la charge l’institution, le magazine Accents de Provence qui condense les réalisations principales et le petit calepin bleu au message sans détour : « 3 ans d’actions et de promesses tenues ». C’est le message porté par la présidente du département des Bouches-du-Rhône depuis la mi-avril. A mi-mandat, Martine Vassal a entamé une tournée départementale de dix réunions pour présenter le bilan des actions menées avec son équipe depuis son élection à la tête de l’institution, il y a trois ans.
Jean-Claude Gaudin: « l’excellente » et « courageuse » Martine Vassal
C’est donc à La Coque, qui représente pour Martine Vassal, le « Marseille de demain », qu’elle a décidé de terminer sa tournée marseillaise pour les 2e 3e 15e et 16e arr, avant les trois dernières dates à Aubagne, Marignane et Tarascon à partir du 15 mai. En préambule de son discours, place aux élus départementaux par le biais de courtes vidéos. Tour à tour, en quelques minutes, Sabine Bernasconi, Laure-Agnès Caradec, Yves Moraine, Lionel Royer-Perraut, Thierry Santelli… sont revenus sur les priorités de leur délégation, s’arrêtant au passage sur une anecdote marquante. Une entrée en matière avant le discours de Jean-Claude Gaudin.
Le maire de Marseille et président de la Métropole Aix-Marseille Provence a souligné le « partenariat historique avec le Département » permettant « d’agir vite pour apporter des réponses concrètes aux attentes des Marseillais. » Un plan d’investissement de 100 millions d’euros sur trois ans, pour accélérer les chantiers sur le court terme dont il a donné quelques exemples : la prochaine livraison du stade Charpentier et du city stade Kléber, les nouveaux groupes scolaires Ruffi et Marceau pour le 2e secteur, la réalisation de la médiathèque de Saint-Antoine livrée en 2019… sans manquer de remercier son « amie » « l’excellente » et « courageuse » Martine Vassal, « pour son soutien sans faille à Marseille ».
Elle, se plaît dans cet exercice inédit d’autant plus qu’il était « logique » pour la présidente de rendre compte de ce qui avait été réalisé. « Lorsque j’ai demandé à mes services tout ce que nous avions fait et que j’ai vu arriver cette liste, je me suis dit qu’on ne pouvait pas ne pas la montrer à la population et surtout montrer qu’on a tenu nos promesses ». Ce soir-là à La Coque, même les élus d’opposition ont fait le déplacement, parmi lesquels Henri Jibrayel ou Rebia Benarioua. « Une opposition constructive qui respecte la démocratie car nous avons le département vissé en nous. On croit en ce territoire ».
« Le Département est revenu au milieu du jeu institutionnel »
Avec le programme de campagne, enrichi avec les Etats généraux de Provence notamment sur les volets jeunesse et sécurité, le « Département est revenu au milieu du jeu institutionnel », affirme la présidente, qui estime que « le succès est proche », grâce à la « concrétisation de 98% des engagements ». Le Plan Charlemagne a naturellement été évoqué, les actions à destination des collèges, la future cité internationale, l’emploi au travers de l’accélérateur de l’emploi, et bien sûr le Bel Age, le plan HandiProvence 2025… Au-delà des engagements et des réalisations, Martine Vassal a distillé quelques messages, le premier à destination du Grand Port Maritime de Marseille qui « dispose de tellement de foncier. Il ne peut pas en donner un peu à la Métropole, ça nous permettrait d’attirer les entreprises, de réduire un peu plus le taux de chômage… » Elle a annoncé continuer à se battre pour avoir de véritables agences de développement « uniques sur ce territoire qui puissent attirer les entreprises, nous permettre de rayonner et d’être ce que nous avons toujours voulu être, la porte d’entrée du sud de l’Europe ».
Autre bataille: les transports. Malgré le plan de 300 millions d’euros pour le développement de la mobilité sur le territoire, la présidente des Bouches-du-Rhône n’a pas manqué de souligner que le défi est difficile à relever sans l’aide du gouvernement « qui ne tient pas ses engagements. Ce territoire doit être considéré comme le Grand Paris, non pas comme une vache à lait, mais comme un territoire du futur ». Le futur justement, c’est de terminer ce que l’institution à commencer et aller plus loin. Cela va se traduire par le lancement un grand plan environnemental à l’horizon 2019 ou encore aucune augmentation d’impôt jusqu’à la fin du mandat. A cette échéance, il est aussi question de la future fusion entre le Département et la Métropole Aix-Marseille Provence. Projet sur lequel Martine Vassal « ne se laissera pas faire. On ne se fera pas avoir une deuxième fois de la même façon, c’est ensemble que nous construirons le territoire de demain ». Ces réunions de bilan marquent aussi la volonté de (re)crédibiliser la classe politique. « On ne pourra pas dire qu’on est sorti seulement au moment des élections ». Mais si la campagne avait déjà commencé… Il y a comme un air.