Les comités d’entreprise d’Eurosud et de La Provence demain au siège du groupe avenue Roger Salengro s’annoncent tendus. Un plan de relance de la société doit être présenté alors que les résultats 2014 ne sont pas à la hauteur des espérances de l’actionnaire Bernard Tapie. Ce dernier avait fièrement annoncé l’année dernière, à la même époque, le retour aux bénéfices.
L’ambiance est particulièrement lourde. Plusieurs mouvements semblent avoir déstabilisé les équipes. Marc Auburtin, le PDG a donné sa démission le 18 février dernier, et a été remplacé immédiatement par Claude Perrier, nommé en juillet dernier directeur général par Bernard Tapie. Claude Perrier a également pris en main les rênes de la régie depuis la mise à l’écart et le départ de David Atlan, l’ex-directeur d’Eurosud. La nomination comme directeur des activités numériques de Stéphane Tapie, fils de l’actionnaire, et peu connu pour son parcours dans le digital, a encore plus crispé le climat.
Plusieurs salariés estiment que l’entreprise n’a désormais plus aucune stratégie crédible et craignent un plan de départ volontaire qui pourrait être annoncé ce mercredi 4 mars. Une cinquantaine de départs ont pourtant eu lieu l’année dernière à la faveur de la clause de cession ouverte pour les journalistes. Sur ce dernier point, selon nos informations, Bernard Tapie conteste désormais l’arbitrage effectué par la commission ad hoc, bloquant l’indemnisation des salariés qui ont quitté l’année dernière La Provence.