Nouveau coup dur pour les salariés du journal La Marseillaise. La direction du quotidien local a présenté vendredi 19 janvier un nouveau plan social aux syndicats prévoyant la suppression de 44 emplois sur 85 au total, soit la moitié des effectifs. Parmi les postes visés, 28 concernent les journalistes et les premières coupes dans les équipes pourraient intervenir dès la fin du mois de février. « On ne sʼattendait pas à une saignée dʼune telle ampleur. On sʼinterroge sur la pérennité du journal », a réagi Jean-Marie Dinh, représentant du syndicat SNJ-CGT, à lʼissue dʼun comité dʼentreprise extraordinaire.
Prochaine audience au tribunal le 31 janvier
« Nous devons faire face à une réalité très dure, et il nous fallait présenter un plan de continuation crédible, qui impose des choix douloureux », a expliqué Audrey Garino, la directrice du titre, tout en affirmant être « convaincue de la pertinence de La Marseillaise » dans le paysage médiatique local. Le journal de gauche avait obtenu le 23 novembre, un an après son placement en redressement judiciaire, une prolongation de sa période dʼobservation de six mois, jusquʼau 28 mai. Son nouvel actionnaire, le groupe Media, spécialisé dans la communication des entreprises et des collectivités, a récemment injecté 300 000 euros dans le capital pour financer dʼéventuels investissements. « On nous a annoncé des projets de développement dʼhebdomadaires dans le Gard et le Var mais sans être explicite sur comment on allait y parvenir », regrette Jean-Marie Dinh. Le tribunal de commerce doit donner un nouvel avis sur la période dʼobservation le 31 janvier prochain. La Marseillaise affiche toujours un passif de 6,7 millions dʼeuros.