Jeudi 13 novembre
Vernissage de Tooligans, exposition éphémère de photographies « pas pareilles » au Loft des Chartreux.
Si Gainsbourg a su inscrire dans nos mémoires, l’Homme à la Tête de Chou, Stéphane Chassignole, homme d’images fixes ou en mouvements devrait pouvoir y déposer ses Tooligans, créatures qui combinent personnages bien réels et objets, outils. « Mon souhait était d’explorer la frontière entre l’homme et l’outil, à travers 10 portraits hybrides et d’interroger la place que l’outil qu’il soit rudimentaire comme le marteau ou plus perfectionné comme la perceuse par exemple, prend dans notre vie ». Plus de tête donc, l’outil pense pour nous est le sentiment qui se dégage de ces portraits proches des transformers de notre enfance, un sentiment qu’il résume d’une phrase qui sert d’accroche à l’expo : « Quand les outils prennent la grosse tête. ».
« Au départ, cela devait être des visuels pour la devanture de l’Aciérie, un lieu d’usinage et d’exposition où Eric, un de mes amis, prof d’histoire et ferronnier a ses habitudes. Il a servi de modèle et j’en ai profité pour shooter quelques-uns de ses outils ainsi que des bouts d’engrenage, des boulons… et le marteau de mon grand-père » précise le quinquagénaire à l’âme d’enfant. Après, c’est la magie du numérique, des assemblages dans l’esprit des collages d’antan ! ». Tirés sur Dibond aluminium brossé et bordé de métal, encadré par son pote ferronnier, ces clichés sublimés par un éclairage précis sont à découvrir jusqu’à dimanche. Chassi’ comme le surnomme ses amis, projettera en sus, un court film réalisé à partir de ses photos avec la complicité de l’Intelligence Artificielle.
Dès 18h @ Le Loft des Chartreux – 102, av des Chartreux – 13004 Marseille – Entrée libre. A voir vendredi, samedi et dimanche de 16h à 20h.
Robyn Orlin et le Garage Dance Ensemble présentent « How in salts deserts is it possible to blossom » au Théâtre du Bois de l’Aune.
L’intitulé – « Comment peut-on s’épanouir dans un désert de sel ? » en français dans le texte – de cette pièce chorégraphique de la Sud-Africaine Robyn Orlin pose une question essentielle dans un pays marqué par la colonisation et l’apartheid ; celle de la guérison, de la résilience et des plaies qui ne se sont jamais vraiment refermées. C’est au nord de Cape Town, dans la ville d’Okiep où est basée la compagnie avec qui la chorégraphe née à Johannesburg, d’un père lituanien et d’une mère polonaise, collabore pour la première fois. C’est dans cette région pillée dès le 17e siècle de ses ressources minières par les colons hollandais qu’elle a imaginé ce brulot qui, sous des formes tantôt ludiques, tantôt hardcore, met en lumière des agissements insoutenables, tout en cherchant à impulser « une compréhension collective des agissements de leurs auteurs, et favoriser ainsi un processus de guérison. » A découvrir de toute urgence pour comprendre le présent de la « Nation Arc-en-Ciel » selon l’expression même de l’archevêque Desmond Tutu et tenter de dessiner un futur possible à l’Afrique du Sud du XXIème siècle.
A 19h30 ce soir et 20h30 demain @ Salle du Bois de l’Aune – 1 bis Place Victor Schoelcher – 13090 Aix-en-Provence – Entrée Libre sur réservation ici (https://boisdelaune.notre-billetterie.fr/billets?spec=383)
Clairon aux platines de la Source
Les Winey Desk Apéro de La Source sont devenus en un peu moins d’une vingtaine de rendez-vous, un must du boulevard Chave, et ce n’est pas cette 19e session dans cette petite cave où le public déborde vite sur le trottoir qui nous fera regretter les précédentes.
Attention tout de même aux vélos et autres véhicules doux qui sont ici, autorisés à rouler sur le trottoir. Rendez-vous œno-gastro-musicologique, les WDA allient bonnes bouteilles aux divins contenus, petits plats mitonnés avec amour et galettes de cires noires sélectionnées avec passion. En un mot comme en cent, quelques-uns des plaisirs qui nous extirpent de notre métro-boulot-dodo, sans pour autant nous faire baisser les bras face à l’adversité de notre monde. Aux platines, ce soir Clairon qu’on connait quand elle est off, sous le nom de Claire Guerin, la co-créatrice de la Brasserie Soiffe rue Lafayette et plus récemment de Ponpon, un bar du bd Philippon.
Accro aux 45 tours, Clairon évite les ornières musicales. Ses mixes sont à l’inspi en total impro. Pas de figure imposée, elle va où le sillon la mène sans pour autant tourner en rond. Aux fourneaux, prendra place une copine de la cave qui se présente à nous sous le blaze de Come Alsace you are. Faut dire que la chef d’un soir nous préparera une spécialité tradi de chez elle (à l’est du royaume de France, vous l’aurez deviné) : les Käsknepfles, « des pâtes fraiches de fromage blanc servis rissolées dans beaucoup, beaucoup de beurre) et accompagnées de lardons, de salade et de croutons » me souffle-t-on, avant de préciser « que ce plat qui fera travailler diction et digestion sera aussi proposé en végé-style accompagné de de champignons et de crème de butternut. » Quant à nos gosiers, les bières de la Brasserie Soiffe seront évidemment à l’honneur, mais les amateurs de vins nat’s et autres jus de raisins fermentés trouveront ici aussi leur bonheur.
Dès 19h30 @ La Source – 139, bd Chave – 13005 Marseille – Entrée libre.
Cumbia Chicharra fait sonner Quinto Mondo, son cinquième album au Makeda
A un peu moins d’un mois de la sortie le 12 décembre prochain de Quinto Mundo, (Le 5e monde en français dans le texte), leur 5e album ; La Cumbia Chicharra célèbre la sortie cet opus qui le garde le cap d’une cumbia fraternelle et joyeuse, ouverte au monde et à ses musiques. Le combo marseillais ne travestit pas son ADN.
Fidèles au genre qui les a rendus célèbre, ses huit musiciens signent avec un enthousiasme contagieux, une nouvelle fournée de titres teintés d’afrobeat, de grooves caribéens, de phrasé hip-hop. Sur Chikilin, ils conjuguent même chaleur latine et ferveur balkanique aux accents orientaux. A découvrir sur scène avant de les retrouver sur toutes les plateformes ou chez votre dealer de musique au coin de votre rue. Pour que la fête soit plus belle encore, ils convient le duo franco-chilien de cumbia électronique Chu Chi Cha à ouvrir le bal et le Mobylette Sound System a faire pétarader ses meilleures rondelles en after show.
20h @ Le Makeda – 103, rue Ferrari – 13005 Marseille – 12 € en prévente, 14 € sur place.
Anthony Suarez est au Yuzu Bar Records
Porté par l’orga évènementiel Kumquat, le Yuzu Records Bar est le premier bar audiophile de la ville. Plus que sa sono sur mesure, c’est son ouverture rue d’Aubagne qui fait jaser. Qu’on la monte ou qu’on la descende, il y a des pour, des contre et une foultitude de gens partout en ville qui s’en moquent ne fréquentant pas plus les bars qu’ils soient audiophiles, ou pas, que la rue d’Aubagne !
Les pours jubilent et investissent depuis quelques semaines les deux niveaux de ce bar restaurant à DJ’s et à cocktails dans des verres en plastique parce que le verre ça casse. Les contres râlent, parlent de gentrification et tournent leur regard à l’approche du spot, jurant qu’ils n’iront pas. Nous n’aurons pas la prétention ici de solutionner l’affaire laissant le choix à chacun de se faire son idée et préférant défendre l’idée que Marseille est riche de sa diversité, de ce sel, de ce piment qui émoustille les papilles parce qu’on n’est pas pareils, pas pareilles, pas paryels et tous humains. Sans exclusive, ni bannissement ! Ce soir, c’est Anthony Suarez qui pose ses galettes sur les platines du lieu et fait rouler les grooves vintages de ses meilleures galettes. Antho, c’est l’official DJ du Walkabout Sound-System. Est-il besoin de vous en dire plus ?
A 20h @ Yuzu Record Bar – 36, rue d’Aubagne — 13001 Marseille — Entrée libre.
Birds on a Wire au Zef
En plein cœur de l’été arlésien sur la scène du Théâtre Antique à l’invitation des Suds à Arles, Rosemary Standley (Moriarty) au chant & Dom La Nena au violoncelle reprenaient le 17 juillet dernier, quelques airs de la chanson française, dont le Perlimpinpin de Barbara ou dans un registre plus pop, Wish you were here des Pink Floyd, Smalltown Boy de Bronski Beat… quand elles ne nous transportaient pas outre-Atlantique d’un battement d’ailes, en chantonnant avec innocence La Marelle de Nazaré Pereira, un de leurs tubes.
Ce spectacle scénographié par Etienne Saglio libérait toute sa féerie dans ce décor de pierres blanches usées par le temps, qui ne semblait pas surdimensionné pour ces deux « oiseaux sur un fil.» La magie devrait tout autant fonctionner sur le plateau du Zef où leurs interprétations de ces airs familiers à plus d’un, pourraient faire oublier les murs le temps d’une soirée et voir scintiller au plafond mille et une étoiles. Rosemary Standley sera de retour au Zef du 19 au 21 mars prochains dans le Carmen mis en scène par François Gremaud, où entourée d’un quintet de musiciennes, elle incarne tous les personnages de cet opéra célèbre à travers le monde.
A 20h @ Av Raimu – 13014 Marseille – 15 €, tarif réduit : 10 €, tarif embarquement : 10 €, tarif embarquement réduit : 7 €, tarif moins de 18 ans : 5 €, tarif minima sociaux : 3 €
Reggae Dub Session au Joke’R
Reggae Dub Session, tout est dit ou presque dans l’intitulé. C’est cadré, clair et précis, ajoutons juste un line-up où le blaze de l’incendiaire Silya Faya rassure. La DJ asticote le dancefloor avec énergie et entrain. Elle connait ses fichiers et maîtrise l’art du pull-up. Metod MC, lui, pose « son flow tranchant sur des riddims lourds », avant que le Boulégueur comme il se fait appeler lâche une selecta « roots et funky aux basses profondes ».
Dès 20h @ Le Joke’R – 16, place N-D-du-Mont – 13006 Marseille – Entrée libre
Release Party pour Syylens au Molotov
Sylens est un duo marseillais (batterie acoustique et synthés) qui croise drum’n’bass, liquid et bass music. Ce soir, ils proposent d’étrenner leur nouveau live au Molotov et convoquent pour l’occaz’ Logza (liquid drum’n’bass), Soupe Froide (bass music) et C-Joo (drum’n’bass).
20h30 @ Le Molotov – 3, place Paul Cezanne – 13006 Marseille – 7 € regular / support 11 €
C’est Forro BB au Blum
Ambiance musicale nordestine ce soir au Blum avec Forró bb, un trio forcément d’ici dingos du forró : Milena à l’accordéon diatonique et au chant, Lise au triangle et au chant, Thibault à la Zabumba et au chant. Musique et danse de couples populaires de cette région du Brésil au nom qui indique la direction, le forro donne le tournis aux danseurs. Les pas sont simples : deux à gauche, deux à droites et on reprend ! Et si vous faites autrement, personne ne vous en voudra, bienveillance et danse riment !
21h @ Blum – 125 La Canebière – 13001 Marseille – Entrée libre
Batmen est de retour au O’Malley’s Irish Pub, face au Vieux-Port
Il y a des groupes qui rêvent du Vélodrôme et d’autres qui kiffent les pubs où l’on boit des bières et où l’on joue fort du rock. Les premiers sont souvent aigris faute de ne décrocher le sésame magique qui ouvrent les portes de l’enceinte sportive, tandis que les seconds, eux, sont plutôt heureux, pouvant jouer avec une belle régularité au gré de leurs itinérances de quartier en quartier, d’arrière-salle de bar en scène improvisée sur 3 planches à une caisse de bière du plancher. Batmen est de ceux-là. Le quatuor emmené par Daniel Sani à la guitare et Henri Sanchez au chant a le répertoire pour cela ; des reprises qui font mouche de titres oubliés et quelques standards qu’ils décrochent parce que ça fait plaisir à tout le monde !
21h @ O’Malley’s Irish Pub – 9 quai de Rive Neuve – 13001 Marseille – Entrée libre
