Les joueurs de l’OM ont décroché un match nul face à Monaco, dimanche 30 novembre. Score final 3 partout. Du spectacle, des buts, mais un bilan comptable dont les Marseillais ne peuvent se satisfaire.
Il est parfois utile de rappeler les objectifs clairement affichés par la direction de l’OM en début de saison. Un retour en Ligue des Champions. Concrètement faire en sorte que l’équipe termine ce championnat à la seconde place, ne parlons pas de la première qui sera de toute façon propriété de long terme du PSG. La deuxième place de Ligue 1, donc ou alors la troisième avec les dangers d’un tour préliminaire au cœur de l’été.
Cet objectif est encore tout à fait réalisable, mais dimanche soir les Marseillais ont véritablement laissé filer l’opportunité de se faire une place dans la première partie du classement. Décryptage des raisons qui font que les hommes de Michel ne parviennent toujours pas à moins d’un mois de la trêve hivernale à trouver le rythme d’un candidat crédible à l’Europe.
Le « syndrome du Vélodrome », (encore) d’actualité
Avec trois buts encaissés sur ses terres, l’ OM est ce lundi la plus mauvaise défense à domicile de la Ligue 1 (à égalité avec Troyes et Rennes, le prochain adversaire des Marseillais d’ailleurs). Marseille fébrile à domicile, cela relève de l’euphémisme. Depuis le début de la saison, Caen, Angers et Nice sont repartis de la cité phocéenne et de l’enceinte du boulevard Michelet avec une victoire. Lorient, Lyon et donc Monaco ont décroché le point du match nul. Seuls Bastia et Troyes ont cédé face aux joueurs de l’OM au Vélodrome. Difficile de considérer ces deux adversaires comme des cadors de notre championnat. « C’est jamais évident de jouer au Vélodrome devant ce public, reconnaît Romain Alessandrini. C’est pas facile de jouer ici, tout le monde le sait et il faut prendre confiance justement pour espérer faire de meilleurs matchs à domicile et enflammer le public ».
Une analyse difficilement contestable, mais il devient urgent de joindre les paroles aux actes. A ce rythme c’est décidemment le bilan à domicile qui plombe les Marseillais car si le classement se limitait aux matchs à l’extérieur, les olympiens seraient dans la première partie de tableau (8ème équipe à l’extérieur de la Ligue 1).
La défense toujours sans repères
Michel, depuis son arrivée patauge dans un secteur de jeu particulier : la défense. La ligne de quatre était dimanche soir composée de Rékik et Nkoulou dans l’axe. Benjamin Mendy et Brice Djadjédjé sur les ailes. Une énième formule tentée par le technicien espagnole qui doit composer, à sa décharge, avec les aléas, entre méforme et blessures des uns et des autres. Nicolas Nkoulou, qui ne cache pas un instant ses envies d’ailleurs après un transfert finalement avorté vers Lyon cet été, enchaîne des prestations irrégulières.
Les attaquants doivent marquer plus de buts que la défense encaisse. Dimanche soir, ce pari n’était pas loin d’être réussi. Rappelons qu’avec son but inscrit face à Monaco, Michy Batshuayi est revenu à hauteur de … Zlatan Ibrahimovic avec dix réalisations. Rien que ça. L’international Belge tout comme l’autre attaquant, Georges Kévin Koudou, incarnent plus que jamais l’espoir d’un avenir meilleur auquel l’OM s’accroche encore.
(Illustration : les virages ont rendu hommage aux victimes des attentats de Paris en ouverture de la rencontre face à Monaco. Photo XDR)