La Maison du développement industriel accueillait lundi 3 décembre une conférence visant à établir un état des lieux de la pollution en mer Méditerranée, en particulier celle liée aux plastiques. Cette initiative de la CCI Marseille-Provence, lancée en partenariat avec la Métropole Aix-Marseille, intitulé e”Rendez-vous de l’innovation et de l’industrie”, se déroule sous forme de rencontres professionnelles entre les entreprises et les acteurs d’un secteur spécifique.
Avant que les entreprises présentes, proposent des solutions, un état des lieux a été dressé. 60 à 80 % des déchets présents en mer au niveau mondial sont des plastiques. La mer Méditerranée que ne représente qu’un % des eaux marines mondiales mais elle concentre 7 % des déchets micro-plastiques de la planète.
Lutte contre les plastiques : les solutions innovantes des entreprises
“Lemon aide”, représentée par Guillaume Pellegrin, est une société originaire de Pantin en région parisienne, et qui dispose désormais à Marseille d’une implantation sur le boulevard du Capitaine Gèze. Sa proposition consiste en la mise en place de poubelles de tri sélectif dans des lieux stratégiques notamment au sein des entreprises.
La véritable innovation consiste dans le fait de rendre ces poubelles ludiques et attractives. Comment ? En proposant une rétribution aux usagers sous forme de jetons pour un café gratuit par exemple ou de bons d’achat. Il est à noté que le travail de collecte des déchets, en amont sur la terre ferme a un rôle primordial dans la protection des eaux marines. En effet pas moins de 80 % des déchets plastiques présents en mer proviennent des cours d’eau, dans lesquels se déversent les eaux de pluie transportant les déchets en question.
Jellyfishbot : le robot collecteur de déchets plastiques
Autre proposition, cette fois-ci émanant de Cyril Castello, directeur des ventes de la société Iadys créée en 2016 et basée à Aubagne. Avec leur Jellyfishbot, un robot flottant radio-commandé qui collecte à la fois les déchets plastiques et les hydrocarbures. Le Jellyfishbot peut nettoyer jusqu’à 1000 mètres carrés par heure, il est léger et compact 18 kilos pour des dimensions de 70 centimètres de long sur 50 de large), il est par ailleurs facile à prendre en main et il est doté d’une motorisation électrique silencieuse et non polluante. Son prix quant à lui avoisinerait les 8 000 euros pièce concernant la version actuelle radio guidée. Une version autonome intelligente équipée de détecteurs d’obstacles est en cours de développement sans que son prix et sa date de lancement ne soient encore communiquées.
Après plusieurs phases de tests notamment dans le port de Cassis (photo crédit Iadys), le Jellyfishbot intéresse certaines collectivités locales, au premier rang desquelles figure la Métropole Aix-Marseille. C’est aussi à Iadys et son Jellyfishbot que le géant Total à fait appel pour nettoyer les hydrocarbures dans les eaux de Martigues notamment. La start-up ambitionne également d’équiper plusieurs ports de la Côte d’Azur comme celui de Cannes, déjà séduit par la solution.