Dans une tribune intitulée « Police municipale : la mairie sort l’arme fatale » Jean-Marc Coppola fait entendre la voix d’une gauche locale très discrète sur le sujet depuis les annonces de Jean-Claude Gaudin.
« En ce début d’année secouée par les terribles actes terroristes de Paris, le débat fait rage à Marseille sur la dotation aux policiers municipaux d’armes létales ? A qui fera-t-on croire que cela contribuera à la lutte contre le terrorisme ? A part à des électeurs abusés par les discours ultra-sécuritaires de tous bords ? » lance Jean-Marc Coppola en introduction de son communiqué diffusé le 2 février.
« Les agents qui craignent légitimement pour leur intégrité physique seraient davantage rassurés si le maire cessait d’étendre encore leurs missions (brigades de nuit…), dépassant au péril de leur sécurité leurs fonctions initiales pour tenter de compenser les baisses d’effectifs de la police nationale. Malgré la précaution de dire qu’il leur faut une formation adaptée, il faut surtout savoir que le recrutement des policiers municipaux n’est pas le même que celui de la police nationale. »
Et de faire malgré cette posture critique des propositions : « Ainsi, je propose de créer un grand service public national comprenant la police municipale, la police nationale et la gendarmerie en clarifiant le statut, les compétences et les missions de chaque corps. C’est plus cohérent avec le discours qui vise à critiquer le transfert de charges de l’Etat vers les communes qu’opère le gouvernement comme il le fait avec les rythmes scolaires. »
Les défilés pour Charlie : « Vivre ensemble et moins de violences. »
Jean-Marc Coppola qui pourrait être candidat lors des prochaines élections régionales n’hésite pas à critiquer frontalement le bilan sanitaire et social des mandatures Gaudin :
« Armer les policiers municipaux n’est pas la solution aux problèmes de fond qui minent Marseille : une pauvreté et une exclusion galopantes, des inégalités record, une ville en état de catastrophe scolaire et bientôt sanitaire. C’est parce que certains ne veulent pas répondre à ces question qu’ils se réfugient derrière des mesures démagogiques et ne cessent de caricaturer leurs contradicteurs en doux rêveurs angéliques. Aujourd’hui les policiers municipaux, demain des vigiles de sociétés privées et, au final, les citoyens ? La surenchère sécuritaire amène au débordement et participe à l’escalade de la violence. »
Et de s’en prendre directement au maire qui n’a pas entendu les Marseillais : « Les dizaines de milliers de Marseillaises et Marseillais qui ont défilé dans la dignité les 10 et 11 janvier derniers demandaient plus de vivre ensemble et moins de violences. Le maire n’a pas entendu leur message. »
(Photo crédit Jean Yves Delattre)