Lors des vœux aux Jeunes Républicains, samedi 4 février, Bruno Gilles, sénateur-maire des 4e et 5e arrondissements (photo archives) a exprimé sa position sur l’affaire Fillon, en désaccord avec celle de Martine Vassal, secrétaire départementale LR et présidente du département.
Martine Vassal : « Nous attendons »
Exprimant sa position sur l’affaire Fillon, Martine Vassal s’est reportée à celle de son parti : «Les cadres de notre parti nous ont demandé [d’attendre] 15 jours». Affirmant qu’il n’y avait aucune urgence à décider immédiatement, elle a rappelé que la date limite pour déposer ses parrainages, et être officiellement candidat à l’élection présidentielle «Nous avons jusqu’au 15 mars». Mais Bruno Gilles ne l’entend pas de cette oreille et tient un tout autre discours.
Bruno Gilles demande à Fillon de se mettre en retrait
Le sénateur-maire des 4e et 5e arrondissements a avoué qu’il vient de passer « 15 jours très difficiles » affirmant avoir « le doute ». Il considère que son parti est passé « d’une présidentielle imperdable à une situation catastrophique avec une présidentielle ingagnable». De fait, le président de la fédération LR des Bouches-du-Rhône a demandé « un peu fortement que François Fillon se mette en retrait ». Il a expliqué avoir agi ainsi après avoir eu des retours du terrain « 12 secrétaires de circonscription n’ont pas voulu récupérer les tracts pour François Fillon. »
Guy Teissier à propos de Bruno Gilles : « Des déclarations graves et choquantes »
Nous publions l’intégralité du communiqué diffusé lundi 6 février après-midi par Guy Teissier, président du CT Marseille Provence et député LR des Bouches-du-Rhône. « Les déclarations publiques de Bruno Gilles à propos de François Fillon ces jours derniers sont graves et choquantes à plus d’un titre. La perte de sang-froid de ce dernier est inacceptable. Cette situation aurait nécessité de sa part plus de retenue. Il eut mieux valu faire preuve de courage, courage de soutenir notre candidat et ses troupes mais aussi courage de l’unité de tous.
Il est vain de vouloir diviser. C’est dans la tempête que l’on reconnaît les bons capitaines… Las ! Il s’agit, dans cette affaire, de l’élection du président de la République et non pas de la nomination d’un sous-secrétaire d’État. Nos difficultés doivent-elles justifier le renvoi du candidat investi en laissant le champ libre à la gauche de diriger la France ? « La déception ne vaut pas renvoi ». En conséquence de quoi, et conformément à nos statuts, je demande une réunion du bureau politique dans les plus brefs délais. »