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Invités dans les locaux du journal La Provence par Bernard Tapie, les gilets jaunes ont répondu à son invitation. Samedi 5 janvier, ils étaient une centaine à converger devant les locaux du quotidien, où ils ont finalement été reçus dans un hangar (et non dans la salle des rotatives comme le patron du journal l’avait annoncé).
Mais l’unanimité ne régnait pas chez les manifestants: ainsi, l’AFP relate que les représentants du mouvement admis à l’intérieur du journal ont été sifflés, hués, -traités de “collabos” par les gilets jaunes restés à l’extérieur.
Les journalistes de La Provence se sont pour leur part inquiétés du mélange des genres engendré par cette situation.
Selon le SNJ, syndicat majoritaire à La Provence, ” plusieurs “gilets jaunes invités” ont annoncé que La Provence allait leur consacrer « deux pages par semaine pendant un mois, dans lesquelles on publiera ce que l’on veut ». Ce qu’a confirmé ce matin Bernard Tapie sur France Bleu Provence, ces deux pages hebdomadaires devant être dédiés à “l’expression des gilets jaunes” “. Comment dès lors conserver l’indépendance éditoriale des journalistes?
“La Provence n’est pas un jouet, où un actionnaire sans statut de gestion décide et où les responsables s’exécutent. C’est un journal dont la mission, les salariés et les lecteurs doivent être respectés. Et si Bernard Tapie veut de nouveau inviter des gilets jaunes « pour qu’ils se structurent », qu’il le fasse chez lui : dans son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères ou dans le jardin de sa villa de Saint-Tropez…”, suggère le syndicat.
#Marseille
Mobilisation en cours devant le siège du journal @laprovence#GiletsJaunes #ActeVIII #Acte8 pic.twitter.com/eKBuZS953d— La Fête à Macron (@LaFeteaMacron) 5 janvier 2019