Au lendemain de la rentrée solennelle de l’AMU, le rectorat d’Aix-Marseille faisait sa rentrée de l’enseignement supérieur et la recherche. Du recteur de l’académie Bernard Beignier au président d’Aix-Marseille-Université (AMU) Yvon Berland, 12 chefs d’établissements et responsables du monde universitaire présentaient leurs nouveautés. Chacun a particulièrement insisté sur la vie étudiante.
Yvon Berland manifestant le souhait, unanimement partagé, de passer « d’une culture facultaire à une culture universitaire ». Vaste projet dans un rectorat où les sites universitaires sont éclatés sur tous le territoire, entre Aix, Marseille et Avignon principalement.
Pierre Richter, directeur du Crous d’Aix-Marseille, l’admet, « le logement étudiant est sous tension ». Pour cela, l’organisme a financé ces dernières années la rénovation des bâtiments et la construction de 1500 logements supplémentaires.
Pour cette rentrée, 200 nouveaux logements sont mis en service à Aix, et 200 supplémentaires le seront à nouveau en septembre 2017 à Aix ainsi qu’à Marseille. Une volonté de « proposer des logements de qualité en nombres suffisants tout en pesant aussi sur l’augmentation des loyers du privé » là où le parc locatif privé représente le premier pourvoyeur de logements étudiants hors premières années.
Autre problème, que tous admettent parfois du bout des lèvres, l’augmentation continue du nombre d’étudiants dans les établissements crée des tensions dans la capacité d’accueil des sites. Mais des projets attrayant à la vie universitaire se développent, comme à l’IEP d’Aix, ou un projet immobilier en cours de développement vise à multiplier par cinq la surface de vie étudiante et la surface consacrée à la recherche. Ou encore au sein d’ Amu, avec la création d’un réseau des anciens étudiants et la fin proche des travaux sur les sites Schumman d’Aix, du pôle Saint-Charles et de la Timone à Marseille.
La sécurité des sites en questions
Dans le contexte actuel, la question de la sécurité est centrale. D’autant que les établissements universitaires sont, de tradition, ouverts et facile d’accès. Le président d’Amu évoque « un audit sécuritaire demandé aux services de l’Etat, et que le préfet de police mette en place. J’ai demandé à ce qu’une personne avec une compétence sécuritaire soit intégré chez nous ».
Depuis la rentrée, des contrôles aléatoires sont réalisés ainsi que d’autres mesures qu’il ne veut pas détailler par soucis de discrétion. Pour illustrer, il évoque un coût approximatif d’un million d’euros sur l’année pour son établissement. « Nous avons reçu des consignes pour sanctuariser des moyens pour ces mesures ». Le recteur Bernard Beignier abonde dans son sens et évoque la nécessité de « repenser intégralement notre approche, il faut intégrer la culture du risque. Contrairement à celles de Paris, les universités de province n’ont pas de corps de vigiles. C’est par exemple un point à étudier dans un futur proche ».