À l’occasion du festival international du cirque et des arts de la rue – Festimôme -, Gomet’ a rencontré l’humoriste Nicole Ferroni. L’occasion d’en savoir un peu plus sur cette Aubagnaise, connue et reconnue qui n’a pas la langue dans sa poche et qui sévit sur les ondes et les réseaux sociaux.
Gomet’ : Tout d’abord, pourquoi avoir choisi de devenir la marraine de Festimôme ?
Nicole Ferroni : Je travaillais avec Art’Euro (association organisatrice du festival ndlr) il y a déjà une quinzaine d’années, à mes débuts de comédienne. Et lorsque j’ai été pigiste pour le quotidien La Provence, mon premier article était d’ailleurs sur Festimome. C’est peut être là où j’ai pros goût à l’écriture… Tant qu’on ne passe pas de l’autre côté de la scène, on n’imagine pas les difficultés à financer la culture et ce sujet me tient à cœur. D’autant qu’il s’agit là du jeune public et que ma formation professionnelle d’origine est enseignante.
Gomet : Comment êtes-vous passée de l’enseignement à l’humour ?
N.F. : À la base, je suis enseignante en sciences (ndlr : agrégée de sciences et vie de la terre) et quand j’ai quitté l’enseignement, juste après avoir écrit mon premier spectacle, mon créneau humoristique était de vulgariser justement les sciences. C’est comme cela que France Inter m’a proposé un essai mais la politique n’était pas du tout mon domaine.
Gomet : Alors comment faites-vous ?
N.F. : Je me renseigne, je me documente beaucoup et j’analyse. Je suis très attentive à tout ce qui se passe et je continue mes chroniques, l’été, depuis chez moi à Aubagne. Là, je me dis « Ah, il faut que je fasse quelque chose sur les immigrés syriens Et puis, ça aussi… » Mais à force de traiter des sujets d’actualité, plutôt difficiles et avec une dure réalité, on se sent de moins en moins humoriste. C’est un constat que je partage avec tous mes collègues humoristes à l’antenne. Quand vous commencez à creuser, c’est vraiment difficile de garder un ton léger.
Gomet’ : Vous aimeriez revenir sur scène ?
N.F. : Les chroniques me prennent énormément de temps. Faire un spectacle avec serait une excellente idée marketing, mais, non, pas pour moi. J’ai envie de rester fun. Et justement quand je suis dans l’environnement de Festimôme, je regarde plutôt du côté des spectacle pour enfants… Je suis toujours sensible à l’éducation et à la part qu’on accorde à la culture.
Gomet’ : Votre implication locale est sincère. Que faites-vous d’autre ?
N.F. : Je suis marraine de beaucoup de choses ! Pour Radio Baumettes, par exemple. Je suis co-animatrice dirons-nous. C’est une proposition d’Élisa Portier qui a fondé son label Revue sonore. Je fais aussi du troc de services pour mettre en relation les uns avec les autres « Ah, vous voulez que je vienne, mais alors moi j’aimerais bien que vous veniez ici…»
Et si vous voulez rencontrer Nicole Ferroni, en toute simplicité, il vous reste toute la journée de samedi, de 14h à 23h, pour vous rendre à Festimôme, parc Jean Moulin à Aubagne. Ou pour un rendez-vous virtuel sur Facebook @nicoleferroniofficiel
Pour lire notre article sur Festimôme envahit le parc Jean Moulin
(crédit photo ©DR)