« La décision du tribunal de commerce de Strasbourg est tombée en des termes que je redoutais » a réagi le maire de Fos-sur-mer, René Raimondi, à l’annonce de la reprise d’Ascométal par le groupe germano-suisse Schmolz-Bickenbach, lundi 29 janvier. « Cette offre était pourtant moins-disante en matière de préservation des sites et de protection des emplois, mais la position du procureur de la République et l’attitude des représentants de l‘Etat pendant la procédure n’auguraient rien de bon, regrette-t-il. Une nouvelle fois, nous devons faire les frais de la précarisation de l’Etat ». Choisir Liberty House aurait été pour lui l’occasion de « co-écrire une nouvelle feuille de route avec le repreneur le plus ambitieux industriellement et surtout plus à l’écoute socialement ». Amer, il dénonce également le manque de « culture industrielle », dans le pays, évoquant ses craintes de renouer avec un « climat d’inquiétude dont les précédents épisodes vécus dans le golfe de Fos auraient dû nous prémunir ».
Dans son communiqué, également posté sur son compte twitter, le maire de Fos-sur-Mer salue « l’excellent travail » des partenaires sociaux et représentants du personnel « pour apporter leur pierre à l’édifice ». Comme Renaud Muselier, président de la région Sud, il en appelle à l’Etat afin que les « discussions avec le nouveau propriétaire aillent dans le sens du progrès et non une énième régression ». Il conclut son propos en s’associant « pleinement » aux salariés « qui connaissent mieux que personne leur outil de travail et savent que le site de Fos doit être considéré selon son importance stratégique et technique ».