A feu et à sang
Reportage du Monde près de la centrale thermique de Provence , en grève depuis le 7 décembre. Titre du récit : « S’ils arrêtent Gardanne, on met le feu au département ». C’est la parole du délégué CGT, Nicolas Casoni, jugeant «intenable» la promesse de Macron de fermer, d’ici 2022, les quatre dernières centrales à charbon du pays. Le journal rappelle que chacune émet, en CO2 (dioxyde de carbone), «l’équivalent annuel de 4 millions de voitures». Outre les 700 emplois indirects, cette usine compte encore 174 salariés.
Ancien mineur du nord marseillais, le champion Zidane reprend du service au Real Madrid. Le périodique Goal affirme qu’il est désormais l’entraîneur le mieux payé au monde : 25 millions d’euros par saison. Précédemment, au même poste, indique Atlantico, il ne touchait que 17 millions. Illustré d’une photo des dirigeants du football de Marseille et Paris, RTL diffuse un sondage selon lequel 69% des interrogés n’approuvent pas l’achat d’un club par des étrangers.
Après l’annonce du retrait de Bouteflika, Libération recueille les réactions des Algériens de Marseille, une communauté évaluée par Marianne à 300 000 personnes. Hassan B. insiste pour que soit préparée la suite, car il ne veut pas «que le régime nous la fasse à l’envers». Un compatriote converge : «On a lâché en 62, et aussi en 92, cette fois , il ne faut pas laisser le système reprendre le dessus». Le même quotidien , comme Valeurs actuelles et quelques autres feuilles en Europe, publient une tribune du leader de la France Insoumise invitant à sortir des traités. Russia Today décrit ce texte de Mélenchon comme un «réquisitoire anti Macron».
Débat à six
Match annonce que la télévision BFM programme pour le 20 mars un débat auquel participeraient, non seulement le député marseillais insoumis, mais ses homologues Bayrou, Faure, Guerini, le Pen et Wauquiez, responsables de leur formation politique . A propos du professeur Chouard, l’autre figure de l’insoumission parlementaire, Francois Ruffin, reconnaît face au Point l’existence de passerelle entre cet enseignant marseillais et l’extrême droite. Selon Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon assure que ses électeurs décideront quel insoumis «méritera d’être soutenu» en 2022 (prochaine élection présidentielle). Duel discret que Le Canard relate en une, citant les propos du «député trublion» imprimés par Le Figaro.
Assistant au Gyptis à la projection du film sur sa compagnie, Edwy Plenel garantit l’«engagement radicalement démocratique» de Mediapart. Un organe qui suit , au palais de justice de Paris , le «dernier combat» de Bernard Tapie. Un procès pour escroquerie, souligne Le Monde, avant que l’acteur n’entre en scène. D’après Marianne, il a essayé , en deux heures de plaidoyer d’endosser «le costume du pigeon». Déclarant même :«on m’a empêché d’être maire de Marseille !» L’Express note que l’Etat est toujours, dans cette affaire, à la recherche de l’argent. Fouillant les archives du journal, M, le magazine découvre qu’en 1978 (voici plus de 40ans), Tapie était déjà poursuivi par les juges pour ses activités sous l’enseigne Coeur assistance !
Le journal du dimanche précise qu’avec six prévenus, (dont le patron d’Orange) et une vingtaine de témoins , l’actuel procès du propriétaire de La Provence durera jusqu’au 5 avril.
L’art mange l’art
M relève que le peintre sud coréen Lee Ufan vient d’acheter à Arles une bâtisse du XVIIème , l’hôtel de Vernon. Réputé «maître du vide», ce créateur de 82 ans espère y exposer, sur plus de mille mètres carrés , ses œuvres, et d’autres aussi.
A Sénanque, près de Gordes, les religieux espèrent de bons gains du loto. Leur abbaye est retenue sur la liste des 15 monuments métropolitains à rénover. France Info et France 3 veilleront au suivi des aides financières.
Du 13 au 16 mars, le théâtre marseillais de la Criée propose «un instant», d’après la recherche proustienne du temps perdu. Selon Le Canard enchaîné , «Jean Bellorini réussit (ici) un tour de magie: décor simple et fort, qui frappe l’œil et qui enchante ». Au Merlan, huit photographes racontent en images «la France vue d’ici», à l’initiative de Mediapart, jusqu’au 30 juin.
Télérama valorise , pour son vingtième anniversaire, le festival musique et cinéma d’Aubagne, du 18 au 23 mars. TV5 Monde et RFI y ajoutent la présence roumaine, et guettent, début avril au Mucem, «Persona Romania».
Télé matin annonce l’ouverture, le 21/3, au musée Regards de Provence d’une double présentation : «de la table au tableau», et «l’art mange l’art». Nova mentionne le 29 mars, à partir de 19 h, «Nuits zébrées», au Moulin (47 bld Perrin, Marseille 13e) .
Moins réjouissant, The conversation reprend de sombres constats de la revue de l’institut Veolia , sur l’état de la mer. D’après Ifremer, chaque jour, la Méditerranée reçoit 700 tonnes de déchets, dont 95% en plastique. Flottent ainsi en surface 1000 à 3000 tonnes de ces détritus fabriqués par l’homme.
Parmi 50 villes où prendre sa retraite, Le Figaro constate que Marseille n’arrive qu’en cinquantième position.
Lettres d’Edmonde
Le Monde des livres salue la parution d’Edmonde , (416 pages), de Dominique de Saint Pern. Qui avoue avoir découvert «un trésor» dans les archives municipales de Marseille… La correspondance entre l’épouse du maire Defferre et Sabine Charles-Roux, sa mère. L’article s’accompagne d’une photo d’Edmonde Charles-Roux, 18 ans, à Rome, où le père de la future romancière était ambassadeur de France. Sur LCP (La Chaîne Parlementaire), le sociologue-éditeur vauclusien Jean Viard confirme la publication de son prochain livre , le 4 avril ; il s’intitule «L’implosion démocratique».
Encore du Monde, ce point de vue d’une économiste membre d’Aix Marseille Sciences Eco (AMSE); Cécilia Garcia-Peñalosa expose comment «les mesures en faveur des femmes peuvent se retourner contre elles».
En feuilletant les «petites indiscrétions de l’histoire», le lecteur découvre pourquoi la rue d’Aubagne entrait dans l’actualité judiciaire dès 1772… En juin cette année là, le marquis de Sade et son laquais empoisonnent quatre filles libertines, lors d’une orgie, au numéro 15 de cette artère du centre de Marseille. Convaincu d’empoisonnement et puni pour sodomie, Sade sera enfermé 13 ans à la Bastille. Où il aura loisir d’écrire «Justine ou les malheurs de la vertu». Par contumace, en fuite en Italie, il fut même à cette époque condamné à mort, et La Marseillaise rapporte que le 12 septembre, son effigie fut brûlée à Aix-en-Provence.