Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le personnel soignant a bien souvent du mal à surveiller efficacement les allées et venues de leurs pensionnaires. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont particulièrement délicates à suivre et peuvent parfois s’égarer ou perdre la notion du temps. Pour résoudre le problème, de nombreuses solutions ont été proposées comme des bracelets électroniques mais ces derniers peuvent apparaître stigmatisant ou tomber en panne de batterie. En 2011, la jeune pousse aixoise I3S-solutions s’est penchée sur le problème avec une nouvelle application utilisant la technologie RFID (Identification par radiofréquence) moins invasive et plus fiable.
Du système anti-fugue à la traçabilité des objets
Plutôt que de les mettre au bras des patients, les puces RFID peuvent être intégrés aux vêtements ou à tout autre objet grâce à leur petite taille. Aujourd’hui, I3S a déjà convaincu une soixantaine d’établissements de choisir leur solution baptisée Sol-Secure. Un succès modeste mais une technologie innovante qui ouvre de multiples possibilités, ce qui a séduit Uriel Conseil : « Aujourd’hui, c’est un système anti-fugue. Demain, on pourra tracer tous les objets », annonce Nicolas Baussart, le directeur associé de l’entreprise monégasque. Fournisseurs de multiples services informatiques, Uriel était à la recherche d’une opportunité de croissance et externe avec un attrait particulier pour la « Silver économie ». Les relations de I3S avec les EHPAD ajoutées au côté évolutif de sa solution ont fini de le convaincre.
De nouveaux modules à venir en 2017
Après la solution anti-errance de I3S, Uriel veut rapidement décliner la technologie RFID développée par la start-up pour offrir une offre de traçabilité des objets. Cette option avait déjà été envisagée par l’ancienne équipe dirigeante mais jamais aboutie. Les équipes vont donc travailler sur le développement d’un nouveau module dédié au suivi des vêtements, des lunettes, des appareils auditifs… « Nous avons récemment eu un entretien avec un grand professionnel du linge pour intégrer nos solutions et il est très intéressé », avance Nicolas Baussart. Les bureaux de I3S à Fuveau sont conservés et vont être même renforcés pour accélérer sur le développement des nouvelles applications. Ainsi, du personnel d’Uriel actuellement à Monaco va rejoindre les équipes de Fuveau. Des locaux qui vont également permettre au repreneur de développer ses activités traditionnelles de services informatiques dans l’ouest de la région Paca. Lors de la reprise, I3S affichait un modeste chiffre d’affaires de 300 000 euros et employait deux salariés. A Monaco, Uriel réalise un chiffre d’affaires de près de 3 millions d’euros pour 15 salariés.
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