Pour la deuxième année consécutive, les Swing Cockt’elles présentent leur spectacle Amour, Swing et Beauté au Festival Off d’Avignon. Ce trio vocal féminin, accompagné au piano, mêle tous les styles musicaux, classique, pop, soul, jazz, chanson française, bandes originales… dans l’énergie et la bonne humeur. Par la voix d’Ewa Adamusinska-Vouland, l’une des chanteuses, elles nous expliquent les enjeux de leur présence dans le plus grand théâtre du monde.
Pour ce groupe originaire d’Aix-Marseille, Avignon est d’abord un vecteur de visibilité. Parmi les spectateurs se trouvent des curieux, bien sûr, mais aussi des journalistes et surtout des programmateurs. Ces derniers gèrent des salles de spectacle ou des festivals, et viennent ici acheter des spectacles. « L’an passé, les retombées avignonnaises ont été vraiment très enrichissantes et très prometteuses, puisque suite à notre programmation, nous avons été invitées à jouer dans des festivals prestigieux du Sud-Ouest, comme les Folies vocales d’Agen ou les Éclats de voix à Auch… On a eu aussi des contacts et des contrats en discussion pour aller plus loin encore : en Côte d’Or, en Vendée… Ça, ce sont les fruits qu’on récolte parce qu’à un moment donné, en Avignon, il y a le spectacle, il y a le programmateur, une magie se met en place avec l’envie de proposer au groupe de venir jouer dans un théâtre, dans une région et du coup d’agrandir notre champ de rayonnement ».
Le financement d’« un sacré projet »
Mais cette visibilité nécessite une longue préparation. Artistique, d’abord, avec des semaines de répétition, de résidence, à travailler, s’entraîner, peaufiner les détails. Financier, ensuite. Pour les Swing Cockt’Elles, l’investissement est important. Il comporte la location du théâtre, leur hébergement pendant la durée du festival, les droits d’auteurs à la Sacem, les salaires des artistes et des techniciens, la scénographie, les costumes, la communication et la location d’un piano. La troupe mêle plusieurs modes de financement pour son autoproduction. La majorité est apportée par leurs fonds propres, économisés sur les précédentes représentations. Le trio a lancé également une campagne de financement participatif sur le site HelloAsso. Elles espèrent atteindre 10 000€. Depuis Pâques, elles ont déjà réuni 55% de cette somme grâce à 88 donateurs. Elles ont pu aussi compter sur des partenariats, comme celui de l’artiste peintre Brigitte Martinez qui reverse une partie des recettes de la vente de ses toiles à la production du spectacle. Enfin, selon les années, elles bénéficient de subventions, comme celle de la Spedidam – société de gestion de droits d’auteurs et d’aide au spectacle, et sont soutenues par la Régie culturelle Paca.
« C’est une nécessité, parce que le budget est conséquent, il faut l’anticiper et le préparer sachant que les recettes de billetterie seules ne permettront pas de l’équilibrer. Un bon financement c’est aussi ce qui nous permet de faire le Festival dans des conditions professionnelles». À mi-chemin du Off 2017, les Swing Cockt’Elles ont déjà plusieurs dates et une tournée en négociation. .
PRATIQUE :
> Amour, Swing et Beauté de et avec Les Swing Cockt’Elles
> du 7 au 30 juillet à 11h40 (relâches les 11, 18 et 25)
> Théâtre du Rempart, 56 rue du rempart Saint-Lazare – Avignon
> Site internet de la compagnie