Samedi 3 décembre, le Théâtre des salins – scène nationale de Martigues – inaugure la première de ses Collections secrètes. Des rendez-vous artistiques et conviviaux à partager au cours de la saison. Mais quoi au juste et où, c’est tout le mystère des Collections secrètes. Seuls les inscrits recevront les indications par SMS pour rejoindre les artistes quelque part dans la ville. Rencontre avec Gilles Bouckaert – directeur du théâtre – pour en savoir un peu plus.
Que pouvez-vous nous révéler sur ces Collections secrètes ?
Gilles Bouckaert : Ce sont cinq rendez-vous que nous proposons au public. Des rendez-vous artistiques où chacun participe car nous avons fait des ateliers publics au préalable mais non obligatoires. Le thème, différent à chaque fois, est révélé au fur et à mesure ; cela fait partie aussi du jeu des secrets. Je peux donc vous dire que samedi, il sera question de frontière mais je ne vous dirai pas le lieu du rendez-vous. Ça, c’est encore secret.
Qu’entendez-vous par frontière ?
G.B. : Il est à la fois question de frontières secrètes dans la ville, celles qui ne se traversent pas ou pas facilement, de frontières entre les quartiers, entre les gens mais également de frontière plus lointaine. Nous avons l’idée de toujours transporter le thème des Collections secrètes sur un ailleurs. La frontière mexicaine fait beaucoup parler d’elle actuellement… Je peux donc vous révéler un autre aspect de ce premier rendez-vous : il s’agira d’une grande fête mexicaine !
Aviez-vous déjà expérimenté le concept lors de vos précédentes missions ?
G.B : Non, jamais. Par contre, je connais très bien la compagnie Kubalai Khan qui est installée à Toulon et avec qui j’ai travaillé à plusieurs reprises. Elle est en résidence cette année aux Salins, elle va mener ces cinq rendez-vous et présentera également son nouveau spectacle Volt(s) Faces en avril 2017.
Comment se sont déroulés les premiers ateliers préparatoires ?
G.B : Ça a bien pris. Nous en avons organisés plusieurs dans la ville avec les participants inscrits mais également avec la population qui s’est spontanément mêlée à l’atelier, comme lors de l’atelier qui nous avons mené un jour sur le marché. C’était très amusant.
Est-ce que ce genre d’événement sous-tend que le théâtre doit sortir de ses murs pour aller chercher du public ?
G.B : Tout à fait. On doit toujours aller à la rencontre de la population, ce public potentiel qui n’a peut être pas l’habitude de fréquenter le théâtre ou tout autre lieu culturel. Souvent, on entend dire par les gens dans la rue qu’ils ne connaissent pas les Salins, qu’ils ne savent pas où c’est… Pourtant, ils ont vu le bâtiment se construire. En fait, ils le connaissent mais pensent que ce n’est pas pour eux alors que le lieu est un bâtiment public au service de la population. C’est avec ce genre d’actions, ou comme celle que nous avons menée également par exemple dans les maisons de retraite, que j’espère amener plus de gens à fréquenter le théâtre comme d’autres lieux culturels. À chaque fois qu’on rencontre la population, les retours sont plus que positifs.
La prochaine collection secrète du Théâtre des salins aura pour thème le Japon et se déroulera le samedi 28 janvier à 9h. D’ici là, place à la fête mexicaine quelque part dans la ville. Mystère…
Informations pratiques
> Samedi 3 décembre 2016 à 18h
> Lieu : inconnu
> Tarif : gratuit
> Inscriptions par téléphone : 04 42 49 02 00
> Théâtre des salins, scène nationale de Martigues : www.les-salins.net