Gomet’, attaché à la vitalité du débat local, accueille volontiers dans ses colonnes des contributions extérieures à travers des chroniques, points de vue et autres tribunes d’opinion (*). C’est le cas ce dimanche avec la prise de parole de la section locale du mouvement Union des centristes et des écologistes, présidée par Christophe Madrolle, élu régional, membre de la majorité de Renaud Muselier (Renaissance), et du think tank Écologie des solutions fondé par Christophe Madrolle avec notamment Fabien Pérez (Les écologistes), conseiller municipal de la Ville de Marseille, membre de la majorité de Benoît Payan.
Les premiers signataires présentent ici leur position, dans le cadre du début de campagne des municipales à Marseille, en fixant leur cap, leurs priorités et leurs objectifs : « Nous souhaitons prendre soin de Marseille. La cité phocéenne est aujourd’hui une ville-étuve ! Elle doit devenir une capitale verte ! »
Notre cap : la construction d’une ville résiliente
Écologistes responsables. L’expression chemine. Elle laisse comme une traînée de poudre au cœur même du débat politique. Depuis plusieurs années, nous enfonçons un coin dans la culture dominante. Non. L’écologie ne se résume pas à la décroissance, aux quartiers fermés, aux villes inaccessibles et à la culpabilisation. Elle ne se reconnaît pas non plus dans les méandres des discours anti-science, des diktats alimentaires ou la promotion d’une économie entièrement étatisée.
Chaque jour, nous rencontrons des dirigeants d’entreprises dont l’ambition est claire : réinventer un monde plus vert et plus respirable. Ils sont les premiers à comprendre que le changement global nous met collectivement en danger et que notre salut réside dans le déploiement d’une économie qui tienne compte du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité et de la désertification de nos terres arables.
Chaque jour, sur le terrain, ce sont des responsables associatifs, des citoyens engagés, des parents soucieux de l’avenir de leurs enfants, des fonctionnaires, des employés, des travailleurs, qui “font leur part” pour combattre la crise climatique.
C’est grâce à tous que nous avons forgé notre conviction d’une écologie responsable. Elle se veut concrète et facilitatrice. Nous appelons de nos vœux la construction d’une ville résiliente.
Notre écologie est donc entrepreneuriale. Elle place sa confiance dans l’innovation et la créativité. Elle valorise les compétences sociales, les soft skills et le tissu associatif. Elle repose sur la société civile et l’intelligence de tous. Enfin, elle est républicaine et progressiste.
Notre écologie, c’est celle d’une croissance positive et durable.
Voilà pourquoi, loin des idéologies closes, nous souhaitons prendre soin de Marseille. La cité phocéenne est aujourd’hui une ville-étuve ! Elle doit devenir une capitale verte !
Nous ne délivrons aucun blanc-seing aux candidats à l’élection municipale
Cet objectif est, pour nous, impératif. Sa réalisation est bien plus importante que les combinaisons politiques ou les manœuvres partisanes.
Combattre pour l’environnement ne peut se réduire à être de droite ou de gauche. L’écologie responsable, c’est celle qui réunit les femmes et les hommes de bonne volonté.
Marseille a besoin d’une écologie qui répare, améliore le quotidien et crée des emplois.
Notre démarche est simple : des solutions utiles, efficaces et réalistes, qui associent transition écologique, justice sociale et attractivité économique.
La plateforme que nous présentons est le fruit du travail collaboratif de la section UCE (Union des Centristes et des Écologistes, présidée par Christophe Madrolle) de Marseille et du think tank Écologie des solutions. Dans cette perspective, nous ne délivrons aucun blanc-seing aux candidats à l’élection municipale. L’écologie est en effet un paradigme, une façon particulière d’envisager l’action publique. Ni force d’appoint ni cosmétique, elle reste et demeure une priorité !
Nos priorités et objectifs : « des projets concrets, loin des clivages idéologiques »
1. Protéger l’environnement et la santé publique.
2. Relancer l’économie et l’emploi local grâce à la transition.
3. Rassembler les Marseillais autour de projets concrets, loin des clivages idéologiques.
1. Marseille, capitale solaire de la Méditerranée. Objectif : couvrir en 10 ans 40 % des besoins électriques municipaux grâce au solaire.
● Création d’une Coopérative solaire citoyenne, ouverte aux habitants, associations et entreprises.
● Installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments publics et les toitures privées volontaires ; priorité aux écoles, piscines et gymnases.
● Mise en place de batteries urbaines et de micro-réseaux pour stocker et redistribuer l’électricité localement.
● Recharge des véhicules électriques municipaux et particuliers via ce réseau.
● Gouvernance partagée et transparente, bénéfices réinvestis dans les projets marseillais.
Résultats : baisse de la facture énergétique, emplois verts locaux, autonomie énergétique et fierté citoyenne.
2. Une mobilité durable et accessible.
● Gratuité ciblée : transports publics gratuits pour les jeunes, les seniors et les foyers modestes.
● Extension du tramway pour desservir mieux les quartiers périphériques et le littoral.
● Conversion de la flotte de bus en 100 % électrique et aménagement de voies dédiées.
● Emplois de médiation et d’entretien réservés en priorité aux habitants des quartiers concernés.
● Plan “Marseille à vélo” : sécurisation de 100 km de pistes cyclables continues.
3. Logement digne et rénovation écologique.
● Grand plan de rénovation énergétique des logements insalubres, priorité aux quartiers nord.
● Création d’une Agence municipale de rénovation solidaire, employant des jeunes en insertion et des artisans locaux.
● Construction et réhabilitation de logements sociaux écologiques : isolation renforcée, panneaux solaires, récupération des eaux de pluie.
● Partenariat renforcé avec les bailleurs sociaux pour éradiquer l’habitat indigne sous dix ans.
4. Emplois verts et économie locale.
● Plan “Jeunes & Métiers verts” : 2 000 formations et emplois dans le solaire, la rénovation énergétique, l’agriculture urbaine et le recyclage.
● Soutien aux coopératives locales : réemploi, ressourceries, ateliers de réparation.
● Circuits courts alimentaires : contrats Ville-producteurs pour alimenter cantines et marchés de quartier.
● Création d’un label “Fabriqué à Marseille – bas carbone” pour dynamiser le commerce local.
● Grand plan de valorisation de l’économie bleue.
5. Santé publique et environnement.
● Ouverture de centres de santé municipaux dans les zones les plus exposées à la pollution et à la précarité.
● Mise en place d’un Observatoire santé-environnement : suivi de la qualité de l’air, de l’eau et du bruit, avec données publiques.
● Création de 10 nouveaux parcs et îlots de fraîcheur dans les quartiers denses pour lutter contre les canicules.
● Plan “Marseille sans plastique” : réduction progressive des plastiques à usage unique sur le littoral et dans les événements.
6. Éducation, jeunesse et culture.
● Cantines bio, locales et gratuites pour les familles modestes.
● Lancement des “Chantiers-écoles écologiques” : participation des jeunes à la rénovation énergétique des écoles et à la végétalisation des cours.
● Réhabilitation des maisons de quartier écoculturelles : bibliothèques vertes, ateliers de réparation, jardins partagés, fablabs.
● Plan Mer & Jeunesse : apprentissage de la natation et découverte du littoral pour chaque enfant marseillais.
● Création d’un Lycée de la Mer : L’académie Antoine-Fortuné Marion.
● Développement d’une culture de la Mer et d’une pédagogie de l’environnement.
● Création d’un salon du livre du voyage et de la Mer.
● Création d’un festival international du film de la Mer.
● Dispositif de lutte contre le harcèlement scolaire et le mal être des jeunes dans tous les établissements.
7. Justice sociale et démocratie locale.
● Revenu municipal d’engagement écologique : soutien financier aux habitants investis dans le compostage collectif, la végétalisation ou la médiation de quartier.
● Budgets participatifs écologiques par quartier : 50 M€ sur le mandat pour des projets associatifs locaux.
● Charte d’égalité d’accès aux services publics : garantir à tous les Marseillais la même qualité de transport, de santé, d’éducation et de loisirs.
8 : Lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
● Développer les financements et les aides pour les victimes.
● Partenariat avec le parc hôtelier pour les situations d’urgence.
● Personnes ressources et veille dans chaque mairie de secteur.
● Construction de nouveaux logements d’urgence.
● Création d’un dossier administratif unique (France travail, Caf, mairie etc ) pour faciliter l’accès à l’autonomie des victimes.
● Possibilité de contourner la sectorisation scolaire pour les enfants des victimes.
● Grand plan de sensibilisation contre les violences.
● Éducation au consentement.
Marseille 2035 : notre horizon
Une ville fière, responsable et attractive, capable de conjuguer transition écologique, prospérité économique et cohésion sociale : c’est l’écologie du bon sens au service des Marseillais.
Premiers signataires :
Fabien Pérez, Christophe Madrolle, Raphaël Rubio,
Stéphanie Lux, Bruno Cocaign, Sophie Goy,
Joséphine Filosa, Rémy Bourgarel, Caroline Gora…
(*) Les propos tenus dans les tribunes publiées sur Gomet’ n’engagent pas la rédaction. Contactez-vous pour proposer votre contribution : contac@gomet.net