Les multiples chantiers actuellement en cours dans le centre de Marseille sont-ils condamnés à être rapidement dégradés quand vient le temps de leur livraison ? L’un d’entre eux, particulièrement symbolique, tant il fut difficile à organiser, celui de la requalification de la Place Jean Jaurès, défraie à nouveau la chronique. On se souvient de la difficulté l’année dernière pour lancer le chantier, la Soleam, maître d’ouvrage, ayant été obligée de faire construire un mur pour protéger le chantier.
Alors que les premiers espaces sont aujourd’hui livrés, des dégradation sont constatés et plusieurs habitants et observateurs ont déjà lancé des alertes, à l’instar de l’association Les Riverains de La Plaine ou du blogueur Mathieu Grapeloup qui a posté sur son compte Twitter une image de toilettes publiques déjà recouvertes de tags.
Le nouvel aménagement de la Plaine a été en partie ouvert il y a 2 jours et les toilettes sont déjà ravagées par les tags. Je ne manque pas de critiquer la gestion des élus marseillais chaque fois que nécessaire mais reconnaissons que, chez certains, l’incivisme est pathologique. pic.twitter.com/eUhNMIhQCt
— Mathieu Grapeloup (@Mat_Grapeloup) August 24, 2019
Le sénateur LR, Bruno Gilles, qui fut longtemps maire de secteur dans les 4e et 5e secteurs de la ville, a vivement réagit dans un communiqué diffusé samedi 24 août. Le candidat à la mairie de Marseille « condamne avec fermeté les dégradations de l’espace public commises à la Plaine et souhaite que davantage de moyens de Police Municipale soient engagés pour y mettre un terme. »
« Tolérance zéro à l’encontre des dégradations qui ternissent Marseille ! »
Il poursuit en appelant à la « tolérance zéro à l’encontre des dégradations qui ternissent Marseille ! Je suis profondément indigné par les dégradations commises sur les nouvelles installations de la Plaine, alors que les travaux ne sont même pas terminés. Ce vandalisme est intolérable ; ce sont les impôts des Marseillais qui financent cette réhabilitation. L’investissement public doit être respecté et protégé. » Bruno Gilles qui souhaite renforcer l’effectif de policiers municipaux (lire ci-dessous) en appelle aussi « solennellement » dans son communiqué à à la responsabilité de chacun et à la manifestation d’une réelle volonté politique afin que cesse la dégradation de Marseille.. » Critique à peine voilée de la mairie en place, celle de Jean-Claude Gaudin. L’organisation de l’espace public (et son respect) pourrait bien être l’un des débats majeurs de la campagne municipale à Marseille.
Repère :
Le sénateur Bruno Gilles souhaite que des moyens nouveaux soient engagés avec 1000 policiers municipaux supplémentaires.
« Des moyens fixes de Police Municipale doivent être mobilisés en journée et des passages de Police Nationale demandés durant la nuit. De plus, des agents doivent pouvoir assurer la vidéo-verbalisation grâce aux caméras de surveillance. Voilà pourquoi je souhaite augmenter les effectifs de Police Municipale pour atteindre le nombre de 1.000 agents. Ils seront notamment affectés à la lutte contre les dégradations de l’espace public et à la stricte application des pouvoirs de police du maire afin que des sanctions judiciaires soient engagées. »
Liens utiles :
L’actualité du chantier de La Plaine dans les archives de Gomet’
Bruno Gilles invité de Questions de politique, l’émission de la rédaction de Gomet’.