Il y a deux raisons d’aller à un vernissage. Soit pour un ami, soit pour le buffet. Mais à voir tout ce petit monde réuni au musée Regards de Provence, mercredi 10 septembre 2014, il est évident qu’il n’y avait pas ici que des amis, mais plutôt des inconnus, des curieux, venus découvrir la nouvelle exposition Sacha Sosno et les Écoles de Nice : un dialogue priviligié. De toute façon, le buffet était bien trop petit. Ce fût donc plutôt l’occasion, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, de découvrir ce musée privé né dans le sillage de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, installé sur les cendres d’une station sanitaire maritime fermée depuis plus de 40 ans. Ce que n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler Guy Teissier, le président de la communauté urbaine de Marseille-Provence-Métropole (MPM), retraçant le parcours atypique de ce lieu dont « on ne donnait pas cher » et qui avait été « tagué », « brulé », avant de devenir une fenêtre ouverte sur la Méditerranée, baignée de soleil en ce début de soirée.
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« Le meilleur est devant nous ! », s’enthousiasmait alors Adeline Granereau, la directrice du Musée, qui explorait, devant un auditoir dissipé, le parcours de Sacha Sosno, cet ancien journaliste né à Marseille en 1937, devenu sculpteur, peintre, plasticien, idéaliste social « qui trouva à Nice une terre d’accueil propice à la création ». Là-bas, il accompagna la formation des Écoles de Nice, et entretiendra des dialogues avec les grands noms du manifeste des Nouveaux-Réalistes. Sur les murs, preuves de ces rencontres artististiques, sont accrochés des peintures, des dessins, des photographies, sculptures et installations d’Arman, César, Christo, Hains, Klein, Raysse, Niki de Saint Phalle, Ben, Charvolen, Gilli, Serge III, Dan, De Domenico, Villers…
L’expo Sacha Sosno en images :
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« Élever Marseille au rang d’eurométropole méditerranéenne »
Le travail de Sosno se déploie dans les années 60. En matière d’art, c’est une fuite en avant. Et la Côte d’Azur est l’un des berceaux de cette révolution, qui permet aux sculptures de regagner la rue. C’est pour matérialiser cette nouvelle conception qui se développe à cette époque que des oeuvres de Sosno ont été disposées aux abords du Musée Regards de Provence. Elles incarnent cette liberté et cette expression nouvelle d’artistes qui se sont réfugiés dans le Midi, trouvant là un climat propice à l’imagination. « Sosno est l’inventeur du concept de cacher pour mieux montrer », explique Adeline Granereau. « Et justement, la Tête carrée de Sosno, qui abrite les services de la bibliothèque nationale de Nice, illustre l’esprit audacieux de l’artiste ». À ce jour, rappelle-t-elle, c’est la première sculpture habitée, qui démontre bien qu’« urbanisme et art ne font qu’un pour Sosno».
L’adjointe au maire de Marseille chargée de la culture, Anne-Marie d’Estienne d’Orves, a quant à elle salué une « remarquable initiative », détaillant les ambitions d’un musée qui s’imbrique parfaitement dans ce nouveau quartier de Marseille et offre de nombreuses perspectives : « Grâce à la culture, nous allons élever Marseille au rang d’eurométropole méditerranéenne ».
> Infos pratiques :
Exposition à voir du 6 septembre 2014 au 11 janvier 2015 au Musée Regards de Provence
Avenue Vaudoyer, 13002 Marseille
Tél : 04 96 17 40 40
Crédit photo des oeuvres : Aleksander Rabczuk.