Jean-Claude Gaudin, maire LR de Marseille depuis 24 ans, n’a jamais eu la langue dans sa poche, c’est le moins que l’on puisse dire. Celui que ses conseillers jugent « incorrigible » selon ses dires a en effet le goût de la petite phrase, surtout lorsqu’il s’adresse à un parterre de journalistes qui n’attend que cela. Alors, pour ses 25e et derniers vœux devant la presse en tant que maire de Marseille, prononcés lundi 20 janvier au Palais du Pharo, le premier édile de la Ville ne s’est pas fait prié. Petit florilège des meilleures phrases du jour de Jean-Claude Gaudin.
(1) La presse internationale plus lucide que son alter ego national ?
Entre la presse locale et Jean-Claude Gaudin, le climat n’est pas toujours au beau fixe. Alors, quand il s’agit de tirer le bilan de quatre mandats successifs à la tête de la ville, c’est parmi les journaux étrangers qu’il vient créditer son action : « La politique que nous avons conduite pour redresser Marseille et ses résultats, ce sont vos confrères de la presse internationale qui le voient, et le décrivent le mieux. Est-ce seulement parce qu’ils l’observent de plus loin, et plus sereinement ? » s’interroge le maire de la cité phocéenne.
« Ce sont eux en tout cas qui constatent la Renaissance de Marseille, loin des caricatures » assène-t-il. Puis la voix se fait soudain tonitruante. Il fustige : « Tous ces journalistes qui arrivent de Paris, avec les idées bien faites. Depuis 25 ans, le Nord, c’est mauvais, et le Sud, c’est riche. Mais c’est ahurissant que des gens qui viennent passer deux heures, trois heures, un jour à Marseille, en plein moment de campagne électorale, avec ces idées déjà arrêtées ». Les journalistes parisiens apprécieront.