Durant une vingtaine d’années, Xavier Tarabeux navigue entre le grand ouest et la capitale. Il ne gagnera le sud de la France qu’à l’approche de son cinquantième anniversaire. Juriste éminent et navigateur chevronné, ce magistrat offre un visage buriné sous une mince chevelure poivre et sel. Diplômé de l’Ecole Nationale de la Magistrature au milieu des années 80, il débute au parquet de Quimper. De 2004 à 2014, son épouse Marie Pierre dirigera le greffe du tribunal de cette préfecture finistérienne.
A 30 ans, en 1992, M. Tarabeux s’occupe au ministère de la justice des problèmes de nationalité. Trois ans plus tard, retour en Bretagne, comme juge d’instruction à Rennes.
Un an après, Paris le rappelle pour occuper le poste de secrétaire général de la Cour d’appel, puis au parquet de la capitale, première juridiction du pays. Il y siégera par la suite en tant que substitut. Lorient, puis Brest seront ses affectations ultérieures, avant un nouveau retour Place Vendôme, en 2009, afin de gérer les ressources humaines de cette administration.
Normand de 54 ans
Après un séjour en tant qu’avocat général près la cour d’appel d’Aix-en-Provence, ce magistrat nomade et amoureux des vagues, est nommé en 2012 procureur de la république à Toulon. Il dirigera durant quatre ans les affaires judiciaires du Var. Un décret paru le 6 juillet dernier au journal officiel le transfère au même poste, à Marseille. Il s’installe square Monthyon, au Palais de justice le 20 juillet. Nos confrères de Var Matin saluent son départ la veille. Il succède ici à Brice Robin , muté par le ministère à Chambéry.
Aucun risque de désœuvrement ne menace Xavier Tarabeux, dans un département comptant déjà 19 assassinats depuis le début de l’année 2016. Son parquet peut s’appuyer sur une quarantaine de magistrats, en charge du respect de l’ordre public , au nom du peuple français. Mais qui, faute de moyens, ont parfois du mal à payer les factures en fin d’exercice.
(Illustration : capture d’écran Google Images XDR)