La start-up Wever, créée en 2015 et basée à Sophia Antipolis (06), développe depuis deux ans une plateforme de pilotage de la mobilité à destination des entreprises, institutions territoriales, centres commerciaux ou encore campus universitaires. Grâce à ce service, plus de 250 solutions de mobilité peuvent y être envisagées comme le covoiturage, des navettes internes, des parkings à vélo, des aménagements d’horaires, etc. Et plusieurs peuvent être déployées simultanément pour répondre aux besoins spécifiques de chaque personne.
D’ici la rentrée prochaine, c’est aux salariés du Vitropole, l’association des entreprises du pôle d’activités de Vitrolles, que Wever devrait proposer de nouvelles solutions pour améliorer leurs déplacements domicile-travail. « On ne fait pas juste des enquêtes pour mettre en place des solutions de mobilité. On interroge les salariés pour faire remonter leurs besoins. Puis l’intelligence artificielle fait émerger le ou les services qui correspondent le mieux à leurs attentes », explique à Gomet’ Thomas Côte, président et fondateur de Wever.
Premières solutions à la rentrée
Concrètement, un salarié rempli un questionnaire et Wever lui notifie la solution de mobilité adaptée à sa situation. « Si c’est le covoiturage par exemple, on va lui indiquer toutes les plateformes vers lesquelles il peut se tourner. On suit ensuite son expérience, en lui demandant s’il utilise ces services, si non pourquoi ça bloque, etc. Ça nous permet d’améliorer la plateforme en continu, tout en étant centré sur l’humain », précise Thomas Côte.
Avec sa plateforme, Wever peut déployer un plan de mobilité pour un client en seulement trois mois. Concernant Vitropole, les premières solutions devraient faire leur apparition à la rentrée, complétées par de nouvelles au fur et à mesure des diagnostics établis pour les salariés. Le pôle d’activité compte au total 700 entreprises et plus de 14 000 salariés. « On a déjà référencé 600 entreprises et plus d’une centaine de salariés ont fait leur diagnostic. On va continuer tout l’été pour le reste. Les données recueillies allument de potentielles solutions, mais on préfère attendre que plus de monde participe pour livrer un premier retour », confie Thomas Côte.
Vitropole comme zone expérimentale
La plateforme de Wever a déjà su séduire notamment le technopôle de Brest ainsi qu’un bassin d’emplois dans les Hauts-de-France. En se développant sur Vitropole, c’est toutefois la première fois qu’elle s’installe dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un déploiement qui a bénéficié d’une subvention de 100 000 € de la Métropole Aix-Marseille-Provence via l’appel à projets Solumob. Ce dernier, lancé en 2018, avait pour but de faire émerger des mobilités innovantes dans les zones d’activités économiques du territoire. Wever, Vitropole et Transdev ont fait partie de la liste des lauréats. « Cette zone d’activité est un peu un projet expérimental dans la région, pour montrer aux acteurs et institutions que notre modèle économique peut être intégré dans la durée », met en avant Thomas Côte. Et d’inciter ainsi d’autres potentiels clients du territoire à faire appel à ses services. Entre les différents technopôles, comme celui de l’Arbois (Aix) ou de Château-Gombert (Marseille) et les zones d’activité, il n’en manque d’ailleurs pas.
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