Depuis un an et demi, Compagnie de France est en quête d’un site pour recréer une filière d’affinage de métaux précieux en France. La société aixoise a tout d’abord chercher du côté de Fos-sur-Mer mais se heurte au prix du foncier trop élevé pour une start-up. Finalement, elle a peut-être trouvé la solution avec une usine normande actuellement en redressement judiciaire. A la barre du tribunal de commerce, Compagnie de France serait capable de reprendre les 6 salariés pour transformer le site en usine d’affinage des métaux précieux. « Aujourd’hui, il n y a que trois affineurs en Belgique, en Allemagne et en Finlande qui se partagent le marché et le plus petit d’entre eux pèse 4,5 milliards d’euros. Si la France ne se décide pas à recréer une filière, elle se prive d’un juteux marché et voit tous les métaux précieux recyclés lui échapper », explique Aloïs Lien, co-fondateur de Compagnie de France.
Une levée de fonds de 600 000 euros
Plus en amont, l’entreprise a développé Osirx, une technologie permettant d’analyser exactement le poids et le volume d’or, d’argent ou encore de terres rares contenus dans les cartes électroniques usagées. Elle dispose maintenant d’un prototype qu’elle souhaite vendre aux grands recycleurs comme Paprec, Veolia ou Derichebourg. « Aujourd’hui, ils vendent les cartes à la tonne sans savoir ce qu’elles valent réellement. Avec notre procédé, ils pourraient économiser 1 000 euros par tonne », affirme Aloïs Lien. Pour développer un pilote industrialisable, il lance une nouvelle campagne de levée de fonds de 600 000 euros auprès d’investisseurs qu’il espère boucler avant la fin de l’année.
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Compagnie de France veut recréer la filière de recyclage de métaux précieux en Provence