Depuis le 4 mai 2018, l’ambassade de France à Moroni, la capitale des Comores, a suspendu jusqu’à nouvel ordre la délivrance de tous les visas demandés par les ressortissants comoriens, sauf pour urgence médicale. Cette décision touche notamment les bacheliers ou les étudiants comoriens, présents actuellement aux Comores indépendantes ou à Mayotte, remplissant toutes les conditions pour venir étudier en France, notamment une inscription dans une université ou une grande école. « On ne peut que regretter que toute une génération de jeunes talents comoriens se retrouve bloquée dans leurs cursus ou bien forcés d’aller fréquenter d’autres sphères d’influence linguistique que la nôtre » regrette le député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône.
Dans un communiqué, le député Saïd Ahamada, lui-même d’origine comorienne dit ne pouvoir « se résoudre à ce que les relations diplomatiques, aujourd’hui quelque peu compliquées, mais qui trouveront tôt ou tard une issue, aient pour conséquence possible d’hypothéquer l’avenir de toute une génération de jeunes comoriens. » Saïd Ahamada demande à M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et M. Gérard Collomb, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de bien vouloir rétablir l’attribution des visas étudiants à destination des jeunes comoriens. « Il en va de l’avenir de la francophonie et des relations entre les deux pays » affirme le député Ahamada qui rappelle également qu’Emmanuel Macron « porte une nouvelle ambition pour le français, qui devrait devenir en 2050 la troisième langue la plus parlée dans le monde. »