« Il y a 5 ans, nous étions 5, aujourd’hui, nous sommes 25 ». Voici, pour Steve Gallais, le directeur de l’agence Verywell un chiffre qui résume la situation. 5 postes créés en 2016, 6 en 2015… Cette année, il a donc fallu pousser les murs pour épouser la croissance de l’agence VeryWell. Passer des 200m² de la rue Croix-Baragnon aux 450m² aménagés sur mesure allée des Demoiselles… Une nouvelle cuisine adaptée à la prise de vue pour les clients food, 5 open space pour chaque pôle de compétence et trois salles de réunion pour travailler et accueillir les clients (voir illustration, la salle de réunion – table de ping pong). Sans oublier que depuis deux ans, l’agence occupe des bureaux à Paris pour aller chercher et accompagner les clients installés dans la capitale.
Agence intégrée
Alors, pourquoi ce choix d’internaliser toutes les compétences ? Au moment où nombre de nouveaux acteurs optent pour des structures en réseaux (composées de free-lance réunis au coup par coup selon les projets), VeryWell s’installe à contre-courant. « Déjà, 3 points », répond, méthodique et éloquent Steve Gallais, qui a créé l’agence en 2007 alors âgé de 26 ans. « Le premier, nous voulons avoir une constance dans la qualité et dans la réactivité. Travailler avec des free-lance, c’est bien pour la diversité des profils, mais ils ne sont pas toujours disponibles. Le deuxième : au niveau social, nous voulons lutter contre la précarité du métier. S’il y a bien des structures qui sont uberisées depuis 10 ans, ce sont les agences de com. Sur internet, les métiers de production pure sont bradés. On trouve des graphistes qui travaillent pour des logos à 5€. Chez nous, chaque collaborateur a un plan de carrière et l’agence intéresse ses collaborateurs au chiffre d’affaires à hauteur de 5%. Troisièmement, au niveau créatif, en interne, nous pouvons créer des équipes projets avec plusieurs métiers ce qui enrichit la proposition ». Néanmoins, de manière marginale, VeryWell peut faire appel à des compétences extérieures quand le projet le demande « un scénariste pour une vidéo par exemple ».
Un large spectre de clientèle
Un choix payant puisque en 2015 de nombreux clients ont fait confiance à l’agence : Continental Automotive, EDF hydraulique, Vexim, Planet Cards, la Mairie de Montauban. Et les récompenses pleuvent pour des projets remarqués (TopCom, Trophées de la Com Sud-Ouest cf illustration…). 70% des clients sont basés en région toulousaine et 30% ailleurs. « Notre spectre clientèle va de la TPE au groupe international en passant par les collectivités », précise Steve Gallais. Une diversité d’annonceurs qui apporte, selon le directeur, une stabilité à l’agence « notre top 10 clients représente 45% du chiffre d’affaires ». En clair, si un client change de boutique, les murs ne vont pas s’effondrer. D’autant que VeryWell continue d’engranger de nouvelles références avec -en vrac- Andros (marque Bonne Maman), la SNCF (signalétique), ou encore l’accompagnement intégral de la création à la mise en rayon de Gresley Menswear.
En 2014, l’agence enregistrait un chiffre d’affaires de 905 200 € en augmentation de 72% vs 2013 (societe.com). En 2015, Steve Gallais annonce 1,5 million d’euros soit +50% vs 2015.
La page facebook de l’agence, raconte, avec un story-telling savamment orchestré, la vie interne et fait participer la communauté qui suit l’agence. Dernier exemple en date, un concours facebook permet à 5 internautes d’assister à la conférence de Joe la Pompe pour la sortie de son livre Copy Paste, sous-titré, Comment la publicité recycle les idées et comment éviter ça ? L’assemblée prendra place dans le nouveau studio vidéo de 80m² de l’agence prévu pour ce double usage. Des clients seront invités comme les équipes de l’agence pour se former sur le thème de la veille créative. Animation de la communauté, fidélisation des clients, formation en interne, une pierre trois coups. N’en jetez plus. Mais jusqu’où ira VeryWell ? « On ira partout où on nous appelle », sourit Steve Gallais.