« Un choix inacceptable », c’est ainsi qu’est qualifié l’annonce de l’allemand Südzucker de fermer deux de ses usines françaises dans le Nord et de licencier la quasi-totalité des équipes à Marseille. La phrase vient d’un courrier adressé le 27 février au gouvernement par un trio d’élus inédit : la sénatrice PS marseillaise Samia Ghali, le président DVD des Hauts-de-France Xavier Bertrand et le député UDI de la Somme Stéphane Demilly.
8,8 millions d’aides entre 2014 et 2016
Ils s’insurgent contre les aides financières versées par l’Etat à Südzucker qui menace de supprimer aujourd’hui 200 postes : « Nous tenons à vous rappeler que le groupe Südzucker a bénéficié de 8,8 millions d’euros dans le cadre du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) entre 2014 et 2016. Ce n’est pas un don des contribuables français mais un contrat avec l’Etat pour garantir la compétitivité et l’emploi en France », écrivent les trois élus. Ils demandent donc des comptes à l’allemand et à l’Etat sur l’utilisation de ces sommes. « Nous voulons savoir comment ce crédit d’impôt a été réinvesti […] Nous souhaitons savoir si le gouvernement va demander au groupe Südzucker d’intégrer cette somme dans l’enveloppe dédiée pour le maintien de l’activité industriel des sites », s’interrogent-ils.
En conclusion, ils demandent expressément l’organisation d’une réunion avec l’ensemble des parties prenantes : la direction de Südzucker, la confédération générale des planteurs de betteraves et les représentants du personnel des usines Saint-Louis Sucre.
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