La jeune pousse hébergée à l’École des mines de Gardanne travaille depuis trois ans sur le développement d’une solution de suivi d’aéronefs (avions, hélicoptères, drones) en temps réel. « Cela ressemble un peu à l’application flightradar », avoue Alain Bascoulergue, co-fondateur d’Air Space Drones et commandant de bord chez Air France. « Mais en beaucoup plus précis car ici, le boîtier est équipé directement sur l’appareil et émet comme un GSM en direct », explique-t-il. L’application donne une foultitude de détails à l’utilisateur : identité du propriétaire et du pilote, plan de vol, réserves de carburants… Autant d’informations qui permettent de sécuriser l’espace aérien de plus en plus réglementé, notamment avec l’arrivée des drones.
Une loi pour la sécurisation des drones en vol en 2018
Air Space Drones fait le voyage au CES de Las Vegas en janvier prochain pour présenter sa solution au monde entier mais il compte tout d’abord se concentrer sur le marché français. Il faut dire que le gouvernement lui a fait un joli cadeau en octobre dernier avec le vote d’une nouvelle loi qui obligera les drones à s’équiper de dispositifs de géolocalisation comme son Electronic Identification Tracking System (EITS) à partir du 1er janvier 2018. « Si les constructeurs comme Dji ou Parrot n’ont aucun intérêt à durcir les règles ou la technologie, les assureurs et les pouvoirs publics commencent à s’emparer du sujet. On va les aider à sécuriser l’utilisation des drones », annonce Alain Bascoulergue.
En quête d’un million d’euros
Après son EITS, Air Space Drones s’est lancé dans le développement d’un deuxième produit encore plus prometteur : un boîtier anti-collision pour obliger les drones à effectuer des manœuvres d’évitement à l’approche d’un autre appareil. Au stade de prototype, le Fly Safe nécessite encore au moins trois ans de développement. Mais surtout, la PME est à la recherche de fonds pour financer sa progression. Elle prépare une levée de fonds d’un million d’euros pour aller jusqu’à l’industrialisation du boîtier.