Tout le monde en rêve. Avec le projet thecamp en cours et la dynamique French Tech insufflée sur le territoire, un CES dans la métropole Aix-Marseille Provence, a plusieurs fois été évoqué. Mais pour passer du rêve à la réalité, il faut franchir quelques étapes. Xavier Dalloz, représentant du CES en France est un expert en la matière puisque il organise depuis 10 ans la visite du CES pour les dirigeants des plus grandes entreprises françaises. Il intervenait jeudi 27 avril à Aix lors d’un petit-déjeuner de présentation de thecamp.
Selon lui, un Consumer Electronic Show (CES) dans la métropole Aix-Marseille Provence est encore prématurée. « Le CES est une marque et c’est à Las Vegas. Elle appartient non pas à un organisateur de salon mais à une association de professionnels la CTA, qui travaille pour ces membres (aux alentours de 5000 adhérents), qui exposent ensuite au CES. Ils attendent du CES un positionnement qui leurs apportent du marché en tant qu’organisation professionnelle, s’il vont ailleurs, ils vont forcément demander ce que cela va leur apporter, ils n’attendent pas un Las Vegas bis. »
Pour Xavier Dalloz, il faut donc être avant tout être cohérent en prouvant d’avoir « que l’on peut apporter quelque chose, que nous disposons d’une infrastructure, que nous avons des capacités de se développer. Mieux vaut commencer petit pour finir grand dans une logique de partenariats. » Pour se démarquer, montrer nos innovantes et en faire la preuve de ce que le territoire peut être porteur de business pour le CES et la CTA, le consultant penche pour des thématiques autour du « citizen », le citoyen dans la ville, ou encore « comment on réinvente l’énergie, la santé, le transport… cela permettra de dire aux CES voilà on vous apporte des débouchés, des possibilités d’investir au niveau local… Inutile d’avoir 4000 exposants au départ mais monter en puissance pour à la fin faire quelque chose qui peut rivaliser, par exemple, avec le « Mobile Word Congress » ou d’autres événements qui existent au niveau européen. »
Xavier Dalloz prône le pragmatisme. « Il faut procéder par étape et créer un effet positif ». Quant au lieu : entre Aix et Marseille, il ne veut pas endosser un rôle qu’il n’a pas, même s’il estime que les deux villes sont « deux endroits attractifs qui méritent qu’on crée un événement de cet ampleur ». Néanmoins c’est sur ce territoire qu’il l’envisage car il ne « voit pas où en Europe on pourrait créer un événement comme celui-là ». Si ses recommandations sont suivies une première manifestation pourrait avoir lieu cette année.