Alteo met les bouchées doubles pour réduire son empreinte écologique. Après le lancement de la construction d’une nouvelle unité de traitement des eaux pour réduire la présence de métaux dans ses effluents, l’usine d’alumine de Gardanne s’équipe d’une centrale de cogénération pour améliorer son efficacité énergétique. Son président, Frédéric Ramé, l’a officiellement inauguré aux côtés de Pascal Ghielmetti, le directeur général adjoint d’Engie Cofely qui a conçu ce nouvel équipement. « Alteo a passé cinq années difficile durant lesquelles l’entreprise s’est efforcée de trouver des solutions pour moins polluer. La mise en service de cette centrale de cogénération est une nouvelle preuve qu’avec de la volonté et du soutien, on peut toujours faire mieux », a tenu à souligner François-Michel Lambert, le député LREM de la 10ème circonscription venu saluer l’initiative.
Un investissement de 7 millions d’euros porté par Engie
Grâce à la revalorisation d’une chaudière à l’arrêt depuis 2013 équipée des nouvelles technologies, la centrale de cogénération d’Engie produit simultanément de l’énergie thermique et de l’électricité. Avec une puissance de 12 MWe, cette unité couplée à une installation de récupération de chaleur assure la production de 10 % de la vapeur utilisée par Alteo pour son process industriel et permet de réinjecter l’électricité sur le réseau public, l’équivalent de la consommation d’une ville de 20 000 habitants. Le système de cogénération affiche une performance accrue de 20 % par rapport à la production classique séparée, ce qui permet à l’usine d’éviter l’émission de 8 500 tonnes de CO2 par an. Engie reste propriétaire et exploitant de la centrale car il a supporté seul l’investissement de 7 millions d’euros nécessaires à sa réalisation. Le groupe revend la vapeur produite à Alteo et compte rembourser sa mise de départ par la revente de l’électricité à EDF d’ici douze ans, soit la durée de son contrat d’exploitation.
« Cette centrale de cogénération s’inscrit dans la continuité des efforts engagés en 2017. Nous avons déjà réduit les émissions de dioxyde d’azote (Nox) de 12 % et de 70 % la concentration des métaux dans nos rejets liquides », rappelle Frédéric Ramé. L’industriel annonce déjà d’autres investissements pour réduire sa pollution. Il va notamment lancer des travaux pour moderniser l’une de ses chaudières principales afin de réduire encore les émissions de CO2 et de Nox. Sur son site de stockage de Mange-Garri, un nouveau chantier va démarrer d’ici deux semaines pour la création d’un nouveau système d’aspersion des poussières en partenariat avec la société du canal de Provence. Alteo investit environ 400 00 euros dans ce système qui va limiter un peu plus l’envolement des résidus de bauxite qui inquiète les populations riveraines.
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Alteo poursuit sa lutte contre la pollution avec une nouvelle usine de traitement des eaux