Lors de la troisième réunion de la commission de suivi de site (composée de 5 collèges : l’État, Élus et collectivités territoriales ; riverains des installations classées ; exploitants des installations classées ; salariés des installations classées), et qui a été présidée lundi 26 septembre par le préfet, Alteo a présenté les derniers résultats des analyses sur les rejets en mer et l’état des recherches engagées pour définir une solution complémentaire de traitement de ceux-ci ainsi que les moyens mis en œuvre pour en assurer le suivi.
Lors du rendez-vous, qui se déroulait peu après une manifestation qui a réuni une centaine d’opposants aux rejets d’Alteo sur le parvis de la Préfecture (dont les candidates à la primaire écologiste Cécicle Duflot et Michèle Rivasi), Alteo a pu montrer l’amélioration de la qualité des effluents liquides rejetés en mer et les progrès accomplis dans la recherche de solutions de traitement complémentaire. Pour rappel, Alteo a cessé définitivement le rejet de boues rouges en mer fin 2015. Neuf mois après leur pleine intégration dans le processus de production, les nouvelles installations s’avèrent « très performantes puisqu’elles permettent de réduire de façon significative les concentrations en métaux : pour les paramètres en dérogation, les concentrations sont en moyenne 6 fois plus basses que les seuils autorisés » souligne Alteo.
« Au vu des derniers contrôles de juillet et août, la qualité des rejets aqueux de l’usine de Gardanne s’est améliorée. L’ensemble des paramètres rejetés respectent désormais les valeurs limites autorisées par l’arrêté préfectoral. Alteo respecte ainsi les prescriptions de l’arrêté de mise en demeure du 21 juin dernier » observe la préfecture.
Des rapports pour la Ministre
Lors de la réunion, les organismes spécialisés BRGM et l’IRSN ont par ailleurs présenté les conclusions de leurs expertises portant sur la dispersion des émissions de poussières dans le voisinage du site de stockage de Mange Garri et leur radioactivité. « Même si ces études mettent en évidence le respect des normes réglementaires et l’absence de risque particulier, le préfet a demandé que les études soient étendues à une période d’observation plus longue et que les sites de prélèvement soient multipliés, conformément à la demande de la Ministre l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le Climat. Des études sur l’impact sanitaire sont en cours, les résultats seront connus en fin d’année. »
Par ailleurs, Alteo confirme qu’il remettra d’ici le 30 septembre son rapport détaillé en réponse à la demande de la Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le Climat. Ce rapport sera complété par une étude sur le devenir des boues stockées conformément à la demande de la Ministre.
REPERES :
Le communiqué d’Alteo concernant le suivi des rejets en mer et sur terre.
Le suivi des rejets en mer : « Conformément à ses engagements, Alteo s’est entouré des meilleurs experts et a mobilisé des moyens techniques et financiers importants (1,5 million d’euros) pour procéder au suivi de ses rejets en Méditerranée et à l’évolution du milieu marin. Sous l’autorité du Comité de surveillance et d’information sur les rejets en mer (CSIRM), en coordination avec le parc national des Calanques et les services de l’Etat, ces travaux collaboratifs contribueront activement à enrichir les connaissances scientifiques de la Méditerranée. De même, sur l’aspect sanitaire, Alteo précise que le rapport de l’Anses, publié le 25 juillet dernier, confirme l’absence d’impact sur la santé des rejets en mer de l’usine de Gardanne. Cela vient confirmer les travaux réalisés depuis 20 ans par le Comité de Suivi Scientifique indépendant nommé par le préfet ainsi que les études conduites dans le cadre du dossier de demande d’exploiter. » (Source : Avis de l’Anses signé le 25/07/2016, Saisine n°2016-SA-0042 – AVIS de l’Anses relatif à l’évaluation des risques sanitaires liés à la consommation de produits de la mer pêchés en Méditerranée dans une zone impactée par les activités de transformation de minerai de bauxite de l’usine d’Alteo – https://www.anses.fr/fr/content/avis-et-rapports-de-lanses-sur-saisine?titre=alteo)
Le suivi des rejets sur terre Alteo soulign que, « sur la situation du site de stockage de Mange Garri, les études réalisées récemment par le BRGM et l’IRSN ont montré le respect des seuils réglementaires concernant les émissions de poussières, ainsi que l’absence de risque radiologique, ce qui est cohérent avec les mesures complémentaires de surveillance radiologique dans l’air, réalisées cet été par le laboratoire Algade. Alteo réitère son engagement de poursuivre la réduction de son empreinte environnementale tout en poursuivant le développement de ses activités et en préservant l’emploi industriel en France. »