En toile de fond de la journée du 22 septembre, intitulée « Aix Marseille Provence en renouvellement urbain », le rôle accélérateur de la Métropole pour revaloriser les quartiers les plus déshérités et éradiquer l’habitat indigne. Cette manifestation a permis la rencontre et l’échange entre ceux qui interviennent pour faire évoluer ces quartiers en difficultés : maires, Conseils Citoyens, associations, bailleurs sociaux, responsables d’équipements, aménageurs, promoteurs, Action Logement, Caisse des Dépôts, ainsi que les architectes-urbanistes, et les techniciens des différentes disciplines conviées au chevet des projets.
A un moment charnière entre les deux programmes de renouvellement urbain lancés par le gouvernement, ils ont dressé le bilan du premier Programme et bâti les perspectives des prochains chantiers. Il n’est pas question de baisser les bras, bien au contraire : « Oui, le défi est grand, mais malgré les vicissitudes, nous avançons. Nous serons vigilants parce que le premier plan de renouvellement urbain est encore en cours jusqu’en 2020. On change la vie des gens, et c’est cela l’ambition que nous portons ! », affirme d’emblée Arlette Fructus (photo), présidente des GIP Marseille Rénovation Urbaine et Politique de la Ville, et vice-présidente de la Métropole, déléguée au logement, à l’habitat et à la politique de la ville.
Comme le rappelait Domnin Rauscher, directeur général adjoint au développement urbain, à la Métropole Aix-Marseille-Provence, ce sont au total 19 projets qui ont été engagés sur toute la Métropole, à Miramas, Vitrolles, La Ciotat, Aix-en-Provence et Marignane, et 14 sur le seul territoire de Marseille. La ville de Marseille concentre le plus important programme de renouvellement urbain de France, à l’échelle d’une commune. Soit 14 projets de rénovation urbaine, pour transformer les quartiers les plus fragiles, minés par différents fléaux parmi lesquels le chômage et la délinquance. Saint-Antoine, Malpassé, Kallisté, La Castellane, la Soude… ces quartiers devenus tristement célèbres font partie de ces projets dans lesquels plus d’un milliard d’euros ont été investis pour « inverser la spirale » : 1,2 milliard précisément en 12 ans, détaille Nicolas Binet, directeur du groupement d’intérêt public (GIP) Marseille Rénovation Urbaine.
Reconquérir pierre à pierre les « citadelles » enclavées
Ce point d’étape permet tout du moins, à l’échelle de Marseille, de dégager, selon Nicolas Binet, les 5 thèmes essentiels pour lesquels on peut mesurer des avancées :
> La diversification de l’habitat
> La réouverture des choix pour les ménages
> La meilleure intégration du locatif social dans la ville
> Une modernisation des équipements publics, un réinvestissement des institutions
> Des démarches participatives adaptées à chaque contexte.
Et les 5 sujets d’attention pour mieux engager les nouveaux projets :
> Mieux organiser la gouvernance et la programmation
> Renforcer l’ingénierie et le rôle des architectes urbanistes
> Conduire plus de réflexions sur les stratégies patrimoniales avec les bailleurs sociaux > Créer plus de synergie entre les projets urbains et les actions d’accompagnement social
> Définir plus en amont les outils nécessaires à la mise en œuvre opérationnelle.
Malgré les efforts déployés, le travail reste encore considérable: « Des quartiers ayant fait l’objet du programme ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) ont des indicateurs sociaux qui ont continué à se dégrader », a souligné le préfet délégué à l’égalité des chances, Yves Rousset.
Mobiliser la solidarité territoriale pour le développement métropolitain
Pour l’avenir, Arlette Fructus, vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence compte aussi sur la dynamique impulsée par la nouvelle institution. Même si sur les 92 communes de la métropole, moins d’une dizaine sont concernées. « C’est une priorité de la Métropole. Dès le départ, la solidarité territoriale est portée par les communes concernées. Et nous allons mobiliser les autres communes. Pour moi, c’est une certitude, nous allons y arriver. Notamment parce que le sujet du renouvellement urbain est étroitement lié à l’attractivité du territoire et à son développement économique que chacun souhaite ».
Pour l’avenir, Arlette Fructus, vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence compte aussi sur la dynamique impulsée par la nouvelle institution. Même si sur les 92 communes de la métropole, moins d’une dizaine sont concernées. « C’est une priorité de la Métropole. Dès le départ, la solidarité territoriale est portée par les communes concernées. Et nous allons mobiliser les autres communes. Pour moi, c’est une certitude, nous allons y arriver. Notamment parce que le sujet du renouvellement urbain est étroitement lié à l’attractivité du territoire et à son développement économique que chacun souhaite ».
Conviction partagée par Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence et vice-président de la métropole Aix-Marseille-Provence, président de l’établissement public foncier de Paca : « Malgré nos divergences, il y a des domaines où nous avons tout intérêt à travailler ensemble. Trois territoires connaissent des difficultés à Salon-de-Provence. Et quand un quartier va mal, cela impacte tous les autres ». Et Frédéric Vigouroux, maire de Miramas, de renchérir : « Sur ces questions-là, nos vies sont liées. Je me réjouirai quand il n’y aura plus de quartier prioritaire à Miramas ! ». Une chose est sûre : « Nous avons décidé pour le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain d’aborder les projets à une échelle intercommunale ou métropolitaine », a conclu Nicolas Grivel, directeur général de l’ANRU.
Liens utiles :
> En vidéo. Arlette Fructus : donner une nouvelle dimension au renouvellement urbain.
> Retrouvez le fil d’infos publiées en direct sur Twitter #MetroploleRU le 22 septembre.
> La présentation de la journée du 22 septembre
> Le site de Marseille Rénovation Urbaine
Reportage réalisé en partenariat avec Marseille Rénovation Urbaine