Yannick Ohanessian, adjoint au Maire de Marseille en charge de la tranquillité publique, de la prévention, du Bataillon de Marins Pompiers et de la sécurité, a lancé lundi 7 novembre 2022 à l’école Barthélémy (1er arrondissement de Marseille) un nouveau dispositif comprenant 30 policiers municipaux mobiles qui sillonneront tous les jours les abords des écoles pour verbaliser les véhicules bloquant la circulation et mettant en danger les enfants et parents marseillais.
Un nouvel autocollant « véhicule verbalisé, mise en fourrière demandé » sera désormais collé sur le pare-brises des véhicules en stationnement abusif pour informer immédiatement les conducteurs et éviter des contestations.
« C’est un fléau. Malgré toutes les actions qu’on a menées, cela ne s’arrête pas. Les gens ont l’impression qu’ils peuvent tout faire dans l’impunité.»
Yannick Ohanessian
Yannick Ohanessian justifie la mise en place de ce nouveau dispositif par les nombreuses infractions : « C’est un fléau. Malgré toutes les actions qu’on a menées, cela ne s’arrête pas. Les gens ont l’impression qu’ils peuvent tout faire dans l’impunité. Il y a une mentalité locale de jeter sa voiture n’importe où. Il faut une tolérance zéro ». Les conducteurs mal stationnés se verront donc désormais verbalisés d’une amende de 38 euros, pouvant augmenter voire évoluer vers une poursuite pénale s’ils récidivent.
Certains véhicules pourraient même être emmenés à la fourrière, dont Yannick Ohanessian compte augmenter les moyens avec un troisième site et plus de grues. Les agents ASVP pourraient également faire des mises en fourrière. L’adjoint au maire a aussi pour but d’augmenter nettement le nombre de policiers municipaux : actuellement 400, il voudrait qu’il y en ait 800, soit le double, d’ici la fin du mandat. Valérie d’Auria, directrice de la police municipale, insiste quant à elle sur l’importance de l’ilotage et de la proximité : « il faut une présence sur tout l’arrondissement et fidéliser les agents pour qu’ils soient connus de la population et maîtrisent le secteur ».
Sécurité aux abords des écoles : des parents excédés
La mise en place de ce dispositif répond à l’appel de nombreux parents d’élèves et associations dénonçant des incivilités, en particulier rue Barthélémy, rue étroite où se trouvent plusieurs écoles et des échafaudages gênant d’autant plus la circulation. Une mère allant chercher ses deux enfants à pied à l’école Barthélémy témoigne : « les automobilistes essayent de récupérer leurs enfants comme au drive, il y a beaucoup d’incivilités. On ne peut pas passer librement, ce n’est pas facile ni pour les piétons ni pour les automobilistes. Les voitures et les scooters passent vite, c’est dangereux sachant qu’il y a plusieurs écoles les unes à côté des autres et des enfants en bas âge ». Le dispositif « montre donc l’engagement de la municipalité et répond à une forte attente. Je suis régulièrement interpellé par des parents d’élèves excédés », affirme l’adjoint au maire.
« Je vais chercher mon fils à l’école, je ne trouve pas de place alors je me mets sur le trottoir ».
Un automobiliste
Un automobiliste stationnant à moitié sur le trottoir, gênant la circulation dans la rue étroite, se justifie : « je vais chercher mon fils à l’école, je ne trouve pas de place alors je me mets sur le trottoir ». Un autre parent d’élève garant son scooter sur le trottoir juste devant les portes de l’école affirme ne pas gêner : « je sonne, je récupère ma fille et je m’en vais. Je ne me suis jamais fait verbaliser. C’est plutôt les voitures qui dérangent souvent. Cela a été relevé par l’association de parents d’élèves et par l’école donc il y a des municipaux qui sont venus ».
La Ville avait déjà mis en place une augmentation des médiateurs sociaux sillonnant quotidiennement les écoles ou encore le dispositif « petits piétons » avec des jeunes retraités qui aident à la traversée pour prévenir la vitesse excessive et le stationnement gênant, « mais on voit bien que ce n’est pas suffisant. Il n’est plus acceptable qu’on soit confrontés en tant que piétons à des obstacles permanents comme des scooters jetés devant les écoles », conclut Yannick Ohanessian.
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