En descendant la rue Edmond Rostand, quelques mètres avant la portion dite “quartier des Antiquaires”, la vitrine du n°50 devrait présenter une kyrielle d’annonces de biens à vendre, prix en bold et mini photos à l’appui. Il n’en est rien. Aucune affichette. Mais au sol, trois ou quatre objets décoratifs résolument contemporains, plus loin, un canapé, une bibliothèque de séparation et au fond, une cuisine. C’est la Maison Archik : une société où l’on négocie des ventes immobilières mais également des travaux de rénovation, voire de l’achat de mobilier. Et pour être en parfaite adéquation avec la baseline de la société, « collection de biens urbains à vivre ou à rénover », l’agence est à mi-chemin entre un appartement, un bureau et une galerie. Un mix extrêmement séduisant !
Un bureau-appartement sur rue
L’idée de l’appartement pour bureau, Amandine Coquerel, fondatrice de Maison Archik, l’a expérimentée pendant deux ans auparavant, au cœur de la Cité radieuse à Marseille. Tout un symbole pour cette ingénieure, férue de décoration, qui a préféré aux grands noms de l’industrie cosmétique ou du luxe (L’Oréal ou LVMH), ceux d’architectes, décorateurs, paysagistes, designers… moins célèbres mais bien plus intéressants à connaître quand on a pour projet de choisir sa future habitation. Alors, Amandine Coquerel a tout simplement créé une agence immobilière qui « replace l’architecture au centre de l’immobilier. Surtout lorsqu’il s’agit de rénovation, précise-t-elle. Archik, c’est avant tout la création de collection de biens citadins à vivre ou à rénover, sélectionnés pour leur personnalité ou leur potentiel ».
Comme toute agence immobilière, Archik est là pour vendre des appartements et des maisons. Par contre, elle se différencie en ne prenant que des biens urbains. Et à côté des biens prêts à vivre clés en main, l’agence propose également des biens à rénover, 30% environ, et « accompagne le client dans l’étude, le suivi du chantier et les conseils de décoration. Ce service est à tiroirs et non obligatoire ». Des biens de caractère, au fort potentiel d’aménagement ou de décoration, car ce qui fait l’esprit Archik est l’alliance de l’architecture et du mobilier. Révéler à la manière d’aujourd’hui le jus de l’époque. Ainsi les anciens ateliers ou usines côtoient les appartements hausmanniens, Art déco ou post-modernes.
Alors, à son concept d’agence comme à la maison, est venue s’ajouter l’envie d’une vitrine pour mettre plus en avant les designers et artisans partenaires parmi lesquels Duo Design, Nova Objecta, Luminaires Mouret, les peintures Ressources, le tapissier en meubles Jean-Baptiste Moutte (Relax Factory) dont les restaurations sont en accord parfait avec les immeubles béton des années 60. Et c’est ainsi qu’au 50, rue Edmond Rostand on y découvre quelques créations sur-mesure, comme ce luminaire Mouret réalisé à partir d’ogives dessinées par Fernand Pouillon.
Toulouse après Marseille et avant Aix
Avec 253 mandats depuis sa création et un délai de vente entre un mois et un mois et demi, Archik limite volontairement son portefeuille entre 30 à 50 biens maximum dont 30% à rénover. Un nombre volontairement arrêté pour un meilleur turn-over. De 150 000 euros à 1,4 million d’euros, le prix moyen de transaction s’établit à 650 000 euros.
L’idée plaît et à l’automne 2016, après seulement deux ans d’existence, Amandine Coquerel a ouvert, avec une associée, une Maison Archik à Toulouse : « À Marseille, l’architecture est très hétérogène, beaucoup de rénovation, et un potentiel important. À Toulouse, c’est plus homogène. Quant à Aix-en-Provence, cela arrivera plus tard mais c’est un marché à part ».
Plus d’informations
> 5o, rue Edmond Rostand, 13006 Marseille
> Tél : 04 91 26 64 56> 2, place Montoulieu, 31000 Toulouse
> Tél : 05 62 84 76 31> site internet : http://www.archik.fr