Dans un communiqué diffusé à la suite de sa suspension par le président de la Région Renaud Muselier, Arlette Fructus, adjointe au maire de Marseille, déléguée à l’habitat, au logement, à la politique de la ville et rénovation urbaine et vice-présidente de la Métropole Aix Marseille Provence et conseillère régionale, réagit de façon cinglante. Elle considère que le président de la Région cherche en elle « un fusible », qui est « écoeurant et nauséabond ! »
Elle accuse notamment Renaud Muselier, qui a également suspendu le vice-président de la Région, Xavier Cachard (propriétaire d’un appartement dans l’immeuble effondré au 65 rue d’Aubagne), d’avoir « été le premier à supprimer toutes les aides régionales en matière d’habitat que ces prédécesseurs avaient mis en œuvre. »
L’intégralité du communiqué d’Arlette Fructus
« Que celui qui a été pendant 12 ans premier Adjoint de la Ville de Marseille, qui a initié et voté les politiques municipales de lutte contre l’habitat indigne ,
Que celui qui a été Ministre de la République se targuant de sa proximité avec le Président de la République et qui avait donc tous les moyens d’obtenir pour Marseille les fonds dont elle avait besoin pour lutter contre l’Habitat indigne ,
Que celui qui a été Président d’ Euroméditerranée qui concentre aujourd’hui une grande partie des difficultés en terme d’habitat que rencontre la Ville de Marseille,
Que le Président de Région qui a été le premier à supprimer toutes les aides régionales en matière d’habitat que ses prédécesseurs avaient mis en œuvre ,
Que ce grand responsable politique cherche en moi un fusible !C’est écoeurant et nauséabond !
Pour ma part, je suis là où ma mission m’appelle aujourd’hui, auprès de ceux qu’il faut reloger et protéger. Quand il y a drame et urgence, on reconnaît ceux qui font face et ceux qui depuis le début sont cruellement absents et se contentent de communiqués de presse pour exprimer leur compassion et fuir leurs éventuelles responsabilités.
Dans cette épreuve que Marseille traverse, nul besoin de donneurs de leçons qui veulent se servir de ce drame comme d’un coup politique. Ce dont Marseille a besoin, en urgence, aujourd’hui, ce sont des moyens, de l’action et le soutien de toutes les collectivités. »