Maisons troglodytes, bâtiment végétalisé, mix énergétique… Les « bonnes pratiques » en matière environnementale des professionnels de l’immobilier ont été présentées mardi 11 février à Marseille à l’occasion des 6e assises de la transition écologique. Des projets et démarches mises en œuvre sur le territoire, voire aussi dans d’autres régions françaises pour inspirer en local.
On ne le sait peut-être pas (assez), mais le secteur du bâtiment est l’un des plus pollueurs, en France comme dans le monde. D’après les chiffres du ministère de la Transition écologique et solidaire, il représente 75% des déchets produits dans notre pays, 45% de la consommation énergétique et 27% des émissions de CO2. Des professionnels se mobilisent depuis des années pour réduire cet impact. À l’image de R-Aedifficare, association marseillaise créée en 2016, spécialisée dans le réemploi des matériaux de construction. « On met en relation des projets de déconstruction avec d’autres en construction, les plus proches possibles, pour réutiliser les matériaux. Ça permet de limiter les transports, la consommation d’eau et d’énergie. Surtout que la grande majorité des matériaux sont réemployables, contrairement à ce que l’on croit », met en avant Valérie Decot, membre fondateur de l’association.
De quoi agir au cœur de la pollution de ce secteur, dans un contexte où les matières premières comme le sable – indispensable à la production de béton – se raréfient et induisent inévitablement une prise de conscience des acteurs et un changement de leur mode de fonctionnement. C’est là tout l’enjeu des assises de la transition écologique, organisées pour la 5e année consécutive à Marseille par le Club de l’immobilier Marseille Provence. Une matinée pour « mettre en lumière des projets immobiliers qui intègrent cette donnée environnementale et des entreprises qui proposent des solutions innovantes déjà sur le marché ou, en développement ». Tour d’horizon.