« Vous l’attendiez, il est arrivé, comme le Printemps ». Un grand sourire aux lèvres, Michèle Rubirola a présenté ce mardi son programme pour les prochaines municipales, dans son QG du boulevard Baille à Marseille. La leader de la coalition de partis de gauche et de citoyens a exposé sa vision d’une ville « plus verte, plus juste », qu’elle entend réaliser d’ici à 2026. Pour ce qui est de l’arrivée tardive de son programme – à 13 jours du premier tour – , Michèle Rubirola balaie d’un revers de la main les critiques, dans un rire éclatant : « nous avons voulu prendre le temps d’aller à la rencontre des Marseillais et de nous concerter avec eux. Par ailleurs, la campagne officielle ayant débuté hier, je pense que nous sommes dans les temps ». Il ne s’agit d’ailleurs pas véritablement d’un programme, pour Hélène Goldet, déléguée de l’ADMD13 (association pour le droit de mourir dans la dignité) et colistière dans le 4-5, mais « d’un contrat », qu’il s’agira de perpétuer pour les années à venir, au delà de l’élection municipale.
Redorer l’image de l’école publique
Pierre-Marie Ganozzi, professeur d’histoire-géographie et colistier dans le 2-3, déplore : l’école est « la grande oubliée de Jean-Claude Gaudin ». Le programme du Printemps marseillais entend ainsi redonner ses lettres de noblesse à l’enseignement public, notamment avec une enveloppe d’un milliard d’euros pour la rénovation des écoles publiques.
Le volet éducation comprend aussi une dimension sécuritaire, les deux étant indissociables pour Michèle Rubirola, notamment pour résoudre les problèmes de délinquance : « dans les écoles de Marseille, la République ne respecte plus ses enfants, de par des conditions d’études effroyables et la ville ne leur propose aucune activité pendant leur temps libre.»
Des mesures phares pour changer le quotidien des Marseillais quelque soit leur quartier :
« Un transport public à moins de 15 minutes de chez eux qui passe plus souvent
Des écoles rénovées avec des cantines bio et local
Des logements dignes et accessibles
Un espace vert à moins de 300 mètres de chez eux
Plus de ramassages des poubelles et de poubelles de tri
Une maison des cultures incluant une bibliothèque dans chaque arrondissement
Des policiers municipaux et pas des caméras de vidéosurveillance dans les rues. » Le Printemps Marseillais.
Le logement, « grande cause municipale »
C’est l’axe majeur du programme : le logement, problématique au coeur de la politique marseillaise depuis le drame de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018. Pour remédier à la précarité et l’insalubrité, le Printemps marseillais de Michèle Rubirola entend ainsi produire 30 000 logements sur six ans, mais abaisser le seuil de construction de logements sociaux de 120 à 20 logements, répartis de façon équilibrée dans tous les arrondissements de Marseille. Avec l’aide de la Métropole, le programme projette également la création d’une société publique d’aménagement pour résoudre la question des délogés. Enfin, il est également prévu de mieux encadrer les locations AirBnB et cesser la privatisation du patrimoine.
Chercher des financements au niveau de la Métropole
« La Métropole est au cœur de la culture du Printemps marseillais », affirme Christian Pellicani, candidat sur la liste du 1-7 qui critique vertement « le manque de transparence de la gouvernance Gaudin-Vassal » et « un manque de démocratie dans les débats métropolitains », qu’il faut résoudre.
Trois principes
« Une règle verte : aucun projet ne devra nuire à l’environnement. »
« Une règle sociale : les personnes les plus modestes devront pouvoir bénéficier de toutes les mesures prises. »
« Une règle de faisabilité : nous ne proposons que des projets qui sont réalisables dans le mandat. Le but n’est pas de proposer le Marseille de 2040, mais de réaliser le Marseille de 2026 : nous devons rattraper le retard de cette ville.» Le Printemps Marseillais.
Le Printemps Marseillais souhaite aussi s’appuyer financièrement sur la Métropole : « Actuellement, la dotation de compensation versée aux communes par la Métropole est de 54%, qui servent à faire des petits ronds-points, des piscines, etc. Nous, nous voulons que ces 54% servent à construire des projets structurants, notamment pour réaliser la transition écologique », mais aussi sur le logement et la mobilité, compétences de la Métropole, pour permettre aux Marseillais de se déplacer sur l’ensemble du territoire, et rompre « la fracture Nord-Sud.»
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